L’Office Malgache des Hydrocarbures, organe régulateur du secteur pétrolier aval, vient de publier la première édition du «Bulletin pétrolier» qui se veut être un outil d’aide à la décision et une référence incontournable dans le spectre des hydrocarbures au niveau national.
95% des produits pétroliers importés sur le territoire national proviennent des régions du Golfe Persique (Emirats Arabes Unis), le reste vient de l’Inde, du Pakistan, d’Afrique du Sud, de Singapour, et de Maurice. Depuis 2014, les importations ont connu une augmentation annuelle de l’ordre de +6% en moyenne, traduisant les besoins du marché après la sortie de crise de 2009. Par contre en 2018, on enregistre une baisse de -7.7% des volumes importés comparés à ceux de 2017. Cette baisse peut s’expliquer par une détérioration de la trésorerie des pétroliers suite au lissage des prix tel qu’il est précisé dans la première édition du bulletin pétrolier qui vient de paraître. A noter au passage que le mécanisme de lissage des prix des carburants est mis en place depuis Mai 2016 et a pour objet d’amortir l’effet des variations en cours ou futures des Prix de Référence de Calculé sur les consommateurs.
Selon les prévisions de l’OMH, malgré l’atteinte de la vérité des prix en février et mars 2019, à partir de juin 2019, les Prix de Référence Calculés dépasseraient de nouveau les Prix Maxima Affichés à la Pompe en cas de maintien des prix sur l’ensemble de l’année. Le passif de l’Etat augmenterait en conséquence. Faut-il rappeler que le passif dû par l’Etat aux Distributeurs en janvier 19 devrait être de 245 milliards Ar. Toutefois, il est important de souligner qu’une compensation de 100 milliards Ar a été accordée aux Distributeurs en septembre 2018 au titre de l’effacement d’une partie de leurs arriérés de Redevances sur les Entretiens Routiers. Aussi, en fin décembre, le passif de l’Etat descend à 145 milliards Ar.
Structure tarifaire
Faut-il noter que des discussions entre les parties prenantes, autour de la mise en place d’une nouvelle structure tarifaire, ont lieu. De source auprès du ministère de l’Energie, de l’Eau et des Hydrocarbures, l’objectif est d’avoir un prix socialement acceptable et économiquement raisonnable. Un protocole d’accord a été signé le 28 février dernier entre le gouvernement et les opérateurs pétroliers pour marquer la volonté de toutes les parties prenantes à créer l’équilibre entre l’intérêt des consommateurs et les intérêts des pétroliers. Une feuille de route a ainsi été élaborée et cela se traduira par un programme de travail aboutissant sur à la réactualisation de la structure des prix des carburants. Des réunions de travail en multilatérales et en bilatérales sont prévues prochainement pour discuter et pour restituer les recommandations de chaque partie prenante. Afin de garantir l’aboutissement de ce projet, une commission technique en ad hoc sera mise en place pour l’accompagnement technique et financier durant tout le processus, et le 18 avril, au plus tard, la nouvelle structure tarifaire des carburants devra être présentée et validée.
C.R
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