De 2016 à 2018, 359 agents de la Jirama incluant aussi bien les hauts responsables que les simples employés ont été sanctionnés : 138 en 2017, 145 en 2017 et 76 en 2018. Durant les trois dernières années, c’est ainsi en 2018 que moins d’agents ont été concernés. Les sanctions sont liées à des infractions, selon leur gravité et leur fréquence, mais ne se font pas de manière abusive. Elles peuvent se traduire par un rappel à l’ordre, un avertissement verbal ou encore écrit, une mise à pieds et enfin un licenciement avec ou sans préavis.
Le degré de sanction le plus élevé est le licenciement. Il s’applique à un agent dès lors qu’il a un antécédent disciplinaire ou lorsque les charges qui pèsent sur lui sont lourdes. Usurpation de titre et de fonction, branchement illicite et réseau de trafic des compteurs d’électricité, vol et tromperie, complicité de vols de courant ainsi que violation des procédures et négligence manifeste dans l’exercice de ses fonctions constituent autant de motifs de licenciement. C’est également le cas de la réduction volontaire du rendement de la société, la corruption, la grève illicite, la perturbation du climat socio-professionnel, les retards injustifiés et absences non motivées et répétitives…Et la liste n’est pas exhaustive.
L’on apprend que certaines de ces fautes professionnelles ont été commises par des leaders syndicaux qui ont fait l’objet de licenciement. L’intersyndical soutient, pour sa part, qu’il n’y a eu ni vol ni détournement quelconque, mais le renvoi est dû aux divergences de point de vue avec la Direction Générale. Les concernés ont le droit de s’opposer en recourant à l’Inspection de Travail, tel qu’il est prévu par les textes en vigueur.
L’an dernier, en tout, 40 agents ont été licenciés dont 4 avec préavis si 46 agents ont été concernés en 2016 dont 41 sans préavis. Le nombre de mise à pieds quant à lui est passé de 75 en 2016 à 24 en 2018. Des observateurs estiment que pour certains agents, l’appartenance à un syndicat s’assimile à une armure de protection afin d’être intouchables. Néanmoins, différentes mesures de sanction s’imposent face aux laisser-aller, fautes et malversations de certains agents, un des facteurs de gouffre financier de la Jirama. Sur ce point, les nouveaux dirigeants sont intransigeants, le but ultime étant de redresser cette société d’Etat.
C.R
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