La malnutrition chronique est un phénomène qui a existé depuis longtemps dans le sud. Espérons que le message de la Princesse Sarah Zeid passe et que les autorités concernés prennent leur responsabilité pour résoudre le problème.
La Princesse Sarah Zeid de Jordanie, actuellement en terre malgache, tire la sonnette d’alarme sur la situation sanitaire et nutritionnelle des femmes et enfants dans le Sud de Madagascar. Il ressort effectivement, à l’issue de la restitution de la visite de cette Conseillère Spéciale en nutrition du Programme Alimentaire mondial des Nations-Unies (PAM) à Amboasary et Ambovombe, que 1,3 millions de personnes n’ont pas suffisamment accès à la nourriture. La visite de Son Altesse Royale à Madagascar lui a permis de renforcer sa conviction pour défendre la santé, le bien-être et surtout la nutrition des femmes et des enfants vivant dans des conditions extrêmement difficiles comme c’est le cas dans le Sud. La Princesse Sarah Zeid de Jordanie entend ainsi se dresser en porte-parole de la population vulnérable au niveau des instances internationales ainsi que le gouvernement local afin de les sensibiliser à trouver des solutions et à prendre leur engagement en leur faveur. La malnutrition chronique fait effectivement perdre 14,5% de son Produit Intérieur Brut (PIB) à la grande île. En d’autres termes, chaque année, Madagascar enregistre une perte de 3.384 milliards d’Ariary de son économie, soit l’équivalent de 1,5 milliard USD. «Mon rôle est de persuader les dirigeants politiques et les partenaires qu’il est crucial d’investir dans la nutrition et la santé des femmes et enfants vulnérables. Les partenaires ont manifesté leur volonté à aller dans ce sens mais il faut que le gouvernement prenne les devants», a avancé la Princesse de Jordanie.
Avec les partenaires, la Princesse Sarah Zeid, en visite officielle à Madagascar du 17 au 22 mars 2019, a eu l’occasion de visiter des projets mis en œuvre par le PAM et ses collaborateurs. SAR s’est ainsi rendu dans une unité de transformation de manioc à Bevalala, un centre de traitement de la tuberculose à Amboasary ainsi qu’un site de nutrition communautaire à Berano, dans le district d’Amboasary. A Ambovombe, elle s’est rendue à la maternité du centre de santé ainsi qu’à l’école primaire publique de Beabo ou un projet multisectoriel d’appui à l’éducation et à la nutrition a été mis en place avec la communauté, le FAO et le FIDA.
L.R
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