Le plan de redressement va bon train. Air Madagascar continue de tenir son business plan à la lettre avec la direction générale de la compagnie et tous ses employés. Eric Koller, Président du Conseil d’Administration fait le point.
“A ce jour, près de 280 milliards d’Ar sur les 303 milliards de dettes de la compagnie Air Madagascar ont été payées”, annonce Eric Koller, Président du Conseil d’Administration (PCA) d’Air Madagascar. L’apurement de ces dettes fait partie des grands défis de la compagnie nationale et des réelles avancées ont été constatées. Néanmoins, il reste encore à payer 23 milliards de dettes. S’y ajoutent les dettes cachées qui s’élèvent à environ 6 millions USD. Des nouvelles dettes surgissent comme celles se rapportant à des pièces détachées ou encore celles faisant suite à des plaintes déposées par des passagers qui ont obtenu gain de cause au niveau du tribunal.
Des efforts ont également été déployés en termes de transparence, de gestion, d’avancement, de réparation des avions, de ressources humaines. «Nous avons fait un grand pas vers le retour des fondamentaux d’Air Madagascar que sont la ponctualité, la sécurité et la régularité». En termes de ponctualité par exemple, la compagnie Air Madagascar est partie de 40% pour atteindre 72 à 75% actuellement. Le but est d’arriver d’ici un an et demi à un taux de ponctualité de 85%.
Flotte
Mis à part les deux twins dont les moteurs sont en panne, tous les avions d’Air Madagascar sont opérationnels. Nous avons récupéré il y a quelques mois, deux ATR 72-500 de la compagnie Ewa qui vont renforcer la flotte de Tsaradia. Tsaradia va ainsi passer à cinq ATR pour affronter la haute saison. Il est important d’avoir un ATR en back-up pour éviter d’annuler des vols si l’un des appareils tombe en panne. Les avions sont en cours de changement de licence pour qu’ils puissent voler sous Tsaradia. A noter que l’ATR 72-500 est plus cher en location que les ATR d’Ewa. Cela permettra ainsi de faire une économie de 20.000 USD par mois avec les deux avions, soit 240.000 USD par an. On espère affronter la haute saison avec 5 ATR.
Le Boeing 737-800 qui est sous-utilisé, mais il faut aller jusqu’à la fin du contrat, la rupture engendrant des frais. A partir du mois de juin prochain, Airmad desservira de nouveau l’Afrique du Sud. Lors du dernier conseil d’administration, le futur de la flotte d’Air Madagascar a été discuté avec son partenaire stratégique. «Nous sommes en train de prospecter avec des techniciens malagasy quel est le meilleur avion pour l’international d’une part et le national d’autre part».
Par ailleurs, le tribunal concernant le litige opposant Air France à Air Madagascar est attendu ce mois d’avril. Les avocats des deux parties se voient pour travailler. «Si tout se passe bien, nous devons récupérer les titres de ces avions et les vendre le plus vite possible pour que nous puissions changer cette flotte et passer sur un Airbus A 330. On va avoir des gains de plus de 7 à 8 millions USD par an». L’Airbus A 340 est un bon avion mais trop cher à l’exploitation pour Air Madagascar.
Interrogé sur la situation actuelle de Sofitrans, Eric Koller a été clair «Tant que je serai là je me battrai pour les filiales d’Air Madagascar». Il faut remettre Sofitrans dans les normes internationales certes, mais elle doit rester majoritaire et travailler avec un partenaire international compétent et professionnel en la matière. Il en est de même pour le handling et le catering.
Claudia R.
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