A quelques jours de l’ouverture de la campagne électorale, les citoyens en âge de voter ne se ruent pas aux bureaux de fokontany en vue de vérifier leurs noms dans la liste électorale, ou de s’inscrire dans ladite liste. Chaque parti politique engagé dans le processus électoral a ainsi le grand devoir d’éduquer et de sensibiliser ses partisans sur la chose électorale.
Cette initiative est parfois minimisée par les dirigeants de partis politiques. Parfois, les grands partis existants se contentent de la mise en place de structures, d’élaboration de stratégies, mais oublient le volet de l’éducation électorale. Souvent, cette action n’est rappelée qu’avant la tenue d’un scrutin donné. Dans les milieux urbains, le fait est palpable puisque les campagnes de sensibilisation sont moins importantes. Il faut dire que c’est à travers cette éducation que chaque citoyen peut s’intéresser puis s’engager, par la suite, dans la politique.
Le sentiment de rejet de la politique d’une bonne partie des électeurs est le fruit d’absence d’une assurance provenant des leaders politiques. Certains partisans de partis politiques ne cachent pas leurs opinions en rétorquant «quel intérêt peut-on tirer d’un engagement politique ?». Force est de constater que cette frange d’électeurs est souvent celle qui dénigre facilement un régime alors qu’elle ne s’est pas acquittée de son droit de vote. La responsabilité des leaders politiques est là. Ils ont l’obligation d’éduquer les citoyens à s’engager dans ces élections depuis le début du processus jusqu’à la fin, pour éviter de s’accuser, par la suite, d’éventuelles opacités du processus. Il faut que le citoyen s’implique davantage pour exercer son droit. Rappelons que la démocratie est la loi de la majorité. C’est cette course à cette majorité qui prime.
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