La mise en place de l’OMACI est très controversée. Ce service est-il indispensable ou non ? Les opinions divergent. Pour couper court à ces divergences, le ministre de la Communication et de la Culture s’exprime.
Le Président de la République a sorti, en Conseil des ministres de mercredi dernier une ordonnance abrogeant la loi n°2017-011 du 26 juillet 2017 portant politique nationale du cinéma et de l’image animée. D’après le ministre de la Communication et de la Culture, Lalatiana Andriatongarivo Rakotondrazafy, la mise en place de l’OMACI, Office Malgache du Cinéma, est contraire aux textes de loi et même aux dispositions constitutionnelles. «La mise en place des établissements publics et des catégories d’établissement public, est régie par loi n°2018-037 fixant les principes régissant les établissements publics. Cette loi dispose que la mise en place et la création d’un établissement public relève du domaine réglementaire donc par décret alors que l’OMACI a été créé et mis en place par une loi, la loi 2017-011», a expliqué Lalatiana Andriatongarivo Rakotondrazafy pour appuyer les raisons de l’abrogation de cette loi qui entraine la suppression de l’OMACI.
Le ministre de la communication a expliqué hier que plus de 85% des professionnels du secteur du cinéma et de l’image animée n’étaient pas d’accord avec la création de l’OMACI. «Les artistes se sont même plaints que l’OMACI empiète parfois les attributions de l’OMDA. Il n’y pas lieu de faire des polémiques, le ministère souhaite seulement que les lois en vigueur soient respectées», a-t-elle expliqué. «Et pour disposer de loi qui sera acceptée par tous, le ministère lance un dialogue et une rencontre de tous les acteurs concernés par le domaine du cinéma et de l’image animée, en vue d’élaborer une esquisse d’avant-projet de loi».
Velo Ghislain
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