Lentement, mais sûrement. C’est ainsi que l’on peut qualifier les actions mûrement réfléchies du ministère des Mines et des Ressources stratégiques qui a commencé à mettre en place l’ANOR, suivie à présent de l’installation de la Centrale Or.
Après la mise en place de l’Agence Nationale de la Filière Or (ANOR), le ministère des Mines et des Ressources Stratégiques prévoit de mettre en place la Centrale Or. Une lettre de présentation aux fins d’approbation du processus de mise en place de la Centrale de l’Or de Madagascar a été adressée au Président de la République, au Premier ministre, Chef du Gouvernement, aux membres du Gouvernement.
Faut-il savoir que si l’actuelle Agence Nationale de la Filière Or a été confinée principalement de par ses statuts et les textes qui la prévoient, dans un rôle de formalisation et de gestion des différents autorisations administratives destinées aux petits exploitants sur l’or, la centrale de l’or, aura une mission plus étendue et plus vaste, assurant à l’État un meilleur contrôle des ses avoirs en or.
La mise en place de la Centrale de l’or constitue un des piliers de la politique minière actuelle pour le développement de la filière Or malagasy. Elle fait partie des actions prévues par les différents cadres de références nationaux, notamment la politique générale de l’État.
Le diagnostic effectué sur la filière Or nous a en effet permis de déduire que le circuit actuel de l’or commercialisé ne permettra point à l’État d’optimiser ses recettes quant à cette ressource, certes, estimée importante et pourtant non renouvelable. La filière Or, jusque là largement dominée par des exploitations artisanales massives et non structurées ainsi que des commercialisations informelles, voire illicites, n’avantage que les intermédiaires potentiels, laissant les couches moins favorisés de la chaine d’activités, à la merci de ceux ci. « Nous estimons que l’harmonisation de l’activité aurifère est fonction, non pas uniquement de la formalisation de ces petits exploitants nationaux à la base, mais surtout de la mise en place en aval, de dispositifs de drainage de l’or vers un circuit formalisé. Ceci servira au final de canalisation qui facilitera l’identification et la formalisation de tous les acteurs. La Centrale de l’or entend répondre à ce souci en se positionnant comme Organe d’achat, de rachat et de vente de l’or » selon le communiqué du Ministère des Mines.
La mise en place de la centrale de l’or, une action dont l’enjeu est indéniable, constitue cependant un processus dont la définition suscite de multiples questionnements. C’est ainsi que le Ministère des Mines et des Ressources Stratégiques entend adopter, de prime à bord, une démarche de concertation et d’implication des parties prenantes aux fins de partages et d’échanges, sur différents points tels que l’intérêt sur sa mise et en place et sa mission, l’interférence de la centrale de l’or dans le circuit de l’Or et face aux activités d’ordre privé…
A l’issue des séances de concertation et de consultation seront entamées d’autres étapes du processus dont celles d’ordre juridique, institutionnel, structurel, puis opérationnel.
Il sera parallèlement entamée, conformément à la vision du Président de la République, une étude de mise en place d’unités de raffinerie sur les sites à fortes activités sur l’or. L’étude sera axée sur la question de faisabilité d’une structure à initiative Publique Privée et de sa viabilité.
Toutes ces actions étant appelées à converger vers l’ultime objectif de faire de l’Or malagasy, une des ressources certaines pour le développement économique de Madagascar.
recueillis par JR
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