Un nouvel outil d’anti-corruption permettant la dénonciation sécurisée de toute forme de corruption, a été présenté officiellement hier à la villa La Piscine, siège du BIANCO. Une plateforme «i-toroka» permettant, de même, aux donneurs d’alerte de préserver leur anonymat et de soumettre des informations sensibles de manière très sécurisée, toujours cryptée, dans le respect de la transmission et du traitement des données. Les citoyens peuvent désormais dénoncer les faits de corruption, via ce dispositif mis en place par le Bureau Indépendant Anti-corruption (BIANCO), sur son site web. Un projet en partenariat avec la GIZ du gouvernement allemand et de l’équipe technique du Bureau Indépendant Anti-corruption. Le Premier ministre Chef de gouvernement, Christian Ntsay, quelques membres du gouvernement ainsi que le Directeur Général du BIANCO Jean Louis Andriamifidy ont assisté à cet événement de lancement. Durant son allocution, le Premier ministre a indiqué que la corruption est comme une maladie qui gangrène notre pays à tous les échelons. De ce fait, la lutte contre ce fléau figure parmi les priorités de l’Etat malagasy et s’avère être un combat permanent. Ainsi, la mise en place de cette plateforme numérique de dénonciation anonyme du BIANCO témoigne de la ferme volonté du gouvernement de se dresser contre l’appauvrissement de la population et du pays. Le Premier ministre a sollicité tous les compatriotes à utiliser sans aucune crainte cet outil à bon escient pour que les efforts portent davantage sur ce combat, et quelles que soient les conséquences. Le Chef du gouvernement de rappeler que le meilleur moyen de combattre ce fléau est la restauration de la justice qui fera valoir la transparence, l’équité, l’intégrité, la préservation de l’intérêt public, et le respect du droit des plus vulnérables, le tout dans le cadre d’une gouvernance responsable, au profit du pays et de la population toute entière. Une justice qui refuse et combat le népotisme dans le recrutement des agents de l’Etat, le favoritisme et la rétro-omission dans les marchés publics, la délivrance non autorisée de licences diverses, les manœuvres frauduleuses dans le traitement de certains papiers administratifs, l’exploitation illicite des ressources naturelles, l’enrichissement illicite, les divers raquettes se passant sur les routes nationales et les voies publiques, et les pratiques honteuses de pot-de-vin dans les services publics à tous les niveaux.
Recueillis par Rindra R.
Imprimer
