La Haute Cour de Justice est effective depuis un certain temps dans notre pays. Toutefois, la loi relative aux rôles de cette Cour serait par trop ambigue, selon la constatation d’entités de tout-bords.
De nombreuses associations et de juristes ainsi que des partis politiques ont demandé un amendement de la loi relative à la Haute Cour de Justice. En effet, selon leurs explications, cette loi protège les hauts employés de l’Etat incriminés dans des affaires louches. La poursuite adressée à des chefs d’institution ou à des membres de gouvernement nécessite encore l’accord de l’Assemblée Nationale. Hier, le ministre de la Justice et garde des sceaux, Jacques Randrianasolo s’est rangé sur les appréciations de ces associations et partis politiques. «Il faudra vraiment modifier cette loi», a-t-il avancé hier lors du lancement de l’I-toroka du Bureau Indépendant anti-corruption (BIANCO).
En effet, selon les explications du ministre de la Justice, les citoyens malgaches ne semblent plus du tout égaux devant la loi. «Les simples citoyens peuvent être poursuivis sans difficulté par n’importe quelle juridiction, alors que les hauts employés de l’Etat et responsables étatiques soupçonnés dans des affaires louches sont très difficiles à poursuivre devant la Justice. Les gens se demandent pourquoi de hauts responsables concernés par des affaires de ventes de domaines publics ne sont ni inquiétés, ni incarcérés, alors que de simples citoyens croupissent en prison pour les mêmes affaires… Nous devons respecter les lois en vigueur et c’est là toutes les difficultés de poursuivre ces personnes», a déclaré le ministre de la Justice Jacques Randrianasolo.
L’observatoire de la vie politique nationale, SEFAFI, avait déjà, dans un de ses communiqués de cette année, prôné l’amélioration de cette loi. Les nouveaux parlementaires partageront-ils cet avis ? L’avenir nous le dira.
Velo Ghislain
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