Des discussions entre l’Etat et la LPSA ont abouti à une convention sur la mise en place d’un comité de suivi et d’exécution de cette relocalisation. Un projet qui verra le jour très bientôt d’autant plus que l’emplacement de l’actuel dépôt présente un risque
Le dépôt d’hydrocarbures à Ankorondrano sera transféré en dehors de la ville incessamment sous peu pour cause de non-conformité à la sécurité urbaine tel qu’il a de nouveau été confirmé à l’issue des discussions entre l’Etat et les pétroliers mercredi dernier. Nul besoin de rappeler que ce projet portant sur le déplacement du dépôt d’hydrocarbures d’Ankorondrano géré aujourd’hui par Logistique Pétrolière LPSA avait été préparé depuis longtemps. Des discussions entre l’Etat et la LPSA ont abouti à une convention sur la mise en place d’un comité de suivi et d’exécution de cette relocalisation. L’Unité de Partenariat Public-Privé avait indiqué l’an dernier que les pré-requis sécurisant le terrain, l’emprise et les futurs investissements devraient être résolus avant que l’appel d’offres pour la construction du nouveau dépôt ne soit lancé. Faut-il rappeler que la LPSA est un acteur important du secteur pétrolier aval Malgache, né à l’issue du processus de privatisation de la Solima. Sa mission est d’assurer la gestion des infrastructures d’approvisionnement et de stockage ainsi que de transport massif des hydrocarbures à Madagascar tout en réceptionnant et en expédiant les cargaisons.
De l’avis de nombreux observateurs, ce que l’on vit aujourd’hui est unique au monde. Un dépôt d’hydrocarbures au centre d’une agglomération est dangereux pour le pays, d’où l’importance de ce projet de relocalisation. Abel Nandiolo, Directeur Général de la LPSA n’a pas manqué de souligner au cours de la semaine des hydrocarbures qui s’est tenue à Ampandrianomby au mois de février dernier que ce dépôt avait été construit en pleine zone de rizières il y a quelques décennies. Aujourd’hui force est de constater que l’axe Ankorondrano – Alarobia est devenue une zone industrielle avec de nombreuses entreprises mais également des habitations aux alentours en raison de l’urbanisme. Selon ses dires, un projet de déménagement a été discuté au moment de la privatisation et est aujourd’hui dans sa phase de mise en œuvre. Le nouveau dépôt va représenter plus de la moitié de la capacité nationale, soit 60.000m3. Le DG de la LPSA insiste sur la nécessité de mettre un périmètre de sécurité non constructible autour des dépôts d’hydrocarbures. «On ne va pas construire pour être obligé dans quelques années de déménager de nouveau. Nous discutons avec les autorités de protection urbaine pour éviter que les gens viennent construire dans le périmètre de sécurité».
Le dépôt d’hydrocarbures à Ankorondrano ne sera pas le seul concerné par la relocalisation. Il en est de même pour les chefs-lieux de régions où le dépôt de carburant se trouve en zone urbaine. Tout dépôt de carburant doit être aux normes internationales. Les travaux devraient commencer dans les plus brefs délais.
C.R
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