Tout a été calculé au millimètre près durant la cérémonie de célébration du 59ème anniversaire de l’indépendance et aussi celle marquant la 59ème anniversaire de l’Armée malagasy. Des véhicules flambant neuf, des avions et hélicoptères marquant la renaissance des forces aériennes de la Grande Île, présence d’un hôte de marque, défilé des soldats étrangers avec les hommes de troupes malagasy, … Mais derrière la scène, l’imperfection se lisait tant sur le plan politique qu’organisationnel.
Le bilan a été lourd pour ne pas dire meurtrier. 15 morts et 75 blessés occasionnés par une bousculade ayant engendré un mouvement de foule. Des enfants, des personnes âgées, des femmes ont été piétinés par une panique dont l’origine n’est pas pour l’instant identifiée. Des commentateurs de la télévision nationale ont eux aussi donné un mauvais exemple aux téléspectateurs qui ne se sont pas privés de commenter dans les réseaux sociaux. Des propos racistes que les Malagasy ne sont pas prêts d’oublier et de pardonner. La commentatrice qui a annoncé ces propos mérite tout de même une sanction sévère.
Tout le monde s’aperçoit de l’absence des 3 anciens Présidents de la République alors présents à la cérémonie d’investiture du Président Rajoelina. Ni Didier Ratsiraka, ni Marc Ravalomanana, ni Hery Rajaonarimampianina n’ont été présents à Mahamasina alors qu’ils étaient des anciens Commandants en Chef des Armées. Il y a anguille sous roche ! N’ont-ils pas reçu leur invitation ? La Mairesse de la capitale n’a pas été invitée à accueillir le Président de la République et son hôte de marque alors que la cérémonie se déroulait dans un stade appartenant à la Commune Urbaine. Et aussi, le Président du Sénat avait été prié par une directrice de la Présidence à se déplacer de sa place officielle mais qui a finalement refusé. Celui-ci qui a été écarté du diner d’Etat d’Iavoloha alors que les autres Chefs d’Institutions ont été invités à l’instar du Premier Ministre et du Président de la Haute Cour Constitutionnelle. Des petites imperfections qui peuvent coûter cher à l’image du régime. En effet un grain de sable peut facilement abîmer un moteur et par conséquent blesser le chauffeur. Ces circonstances ne vont sans doute pas passer inaperçues. Prenons les leçons du passé pour avancer sereinement et respecter à la lettre les valeurs de la République et de notre peuple. Un peuple assoiffé de sérénité et d’un épanouissement exemplaire.
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