Le Rwanda, comme exemple de développement que Madagascar souhaite retenir. Tel est le souhait du Président Andry Rajoelina dans son ambition de faire décoller la Grande Île en termes de croissance. Ceci requiert beaucoup d’efforts non seulement économiques, mais surtout, politiques.
Rien ne sert de rappeler que le Rwanda avait traversé une crise politique profonde dans les années 90 ayant mené son pays vers une guerre civile sans précédent. Une guerre qui tua des millions de personnes. Une situation qui avait amené les Rwandais à l’unité et à la solidarité. Ce qui a, par la suite, poussé les dirigeants de ce pays à bénéficier de plusieurs appuis internationaux que ce soit sur le plan politique qu’économique. L’exemple est bel et bien réel, les Rwandais ont su qu’il fallait être solidaires pour avancer.
Mais à Madagascar, une telle situation serait-elle efficace ? Certes, elle pourrait l’être si les exclusions et les divisions encore perceptibles sont abolies. Sur le plan politique, les hommes du HVM demeurent jusqu’ici les ennemis jurés du MAPAR et de l’IRD. Ce qui sous-entend que les hommes de Hery Rajaonarimampianina sont devenus des persona non grata du nouveau régime de Rajoelina. Cette exclusion touche les hommes des anciens régimes, à l’instar de celui de Ratsiraka et de Ravalomanana. Cette exclusion se lit sur les invitations et les cérémonies officielles où le président du Sénat se trouve soit humilié sur le plan protocolaire, soit écarté tout simplement de l’évènement.
Le chemin est encore long et si l’on veut sortir de l’impasse de la pauvreté, cette mobilisation générale s’impose. Ce ne sera pas de manière unilatérale que l’on peut développer cette Nation. L’inclusivité et la solidarité s’imposent. La voie de la réconciliation nationale est incontournable.
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