La population exhorte l’Etat, le Secrétariat d’Etat en charge de la Gendarmerie nationale, le Ministère de la Défense Nationale ainsi que la Primature à se pencher sur ce dossier controversé. Des cas pareils pourraient exister dans tout Madagascar. Un appel est lancé à tous les responsables.
La population de la Commune rurale d’Ambahikily, dans le district de Morombe, dans la région Atsimo-Andrefana, vit actuellement dans la terreur. Selon les explications qui nous ont été fournies, la semaine dernière, un commerçant opérant dans le secteur rizicole du nom de Tovosoa a été assassiné. Par crainte de représailles, la population locale s’est abstenue de dénoncer directement le suspect, et a procédé à une réunion secrète ayant pour but de dénoncer son nom aux éléments de la gendarmerie. L’auteur du meurtre ne serait autre qu’un certain Mahavita. Le principal suspect a été arrêté et jugé au tribunal de Morombe mais a été relâché on ne sait par quelle magie, au détriment de la population. Cependant, lorsque les militaires «mpampandry tany» du camp d’Andranomanitsy sont venus, ils ont accusé Alexis, le fils d’un certain Jaonary, propriétaire d’un important troupeau de zébu, estimé à 1 700 têtes. Les militaires, une vingtaine selon les précisions reçues, se sont rendus au domicile de Jaonary, situé dans le fokontany de Maharihy, dans la Commune de Basibasy, jeudi 25 juillet 2019 dernier dans le but d’arrêter ainsi son fils pour le «fusiller», selon les termes employés par notre source. Apeuré, Jaonary et son progéniture ont décidé de quitter le lieu pour se cacher. Pendant 3 jours, les militaires les ont attendus. Ils ont mangé une dizaine de chèvres au cours de leur séjour au domicile de Jaonary, avant de repartir, non sans rentrer les mains vides puisque avec les responsables en charge de l’application du «dina be» ou convention collective, ils se sont accaparés de 375 zébus, le dimanche 28 juillet 2019. «Ils n’éraient pas accompagné d’éléments de la gendarmerie, encore moins de la polie nationale», ont fait remarquer la population locale. Selon les explications reçues, tous les zébus appartenant à Jaonary figurent dans le «bokin’omby» et portent le signe de TSL en guise de tatouage.
La population a en outre déploré le fait qu’une bonne partie des zébus en question ont été délaissés ou meurent en cours de route, les militaires n’en prenaient pas vraiment soins. Elle n’a pas manqué de rapporter que Jaonary et son fils sont disposés à se rendre si les autorités compétentes prennent leur responsabilité. Elle a ainsi exhorté l’Etat, le Secrétariat d’Etat en charge de la Gendarmerie nationale, le Ministère de la Défense Nationale ainsi que la Primature à se pencher sur ce dossier controversé.
L.R
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