Lutte contre la malnutrition : Besoin de 2,6 millions de dollars

La lutte contre la malnutrition dans le grand Sud de Madagascar est un combat de longue haleine. Toutefois, ce combat fait face aujourd’hui à une incertitude. Selon des informations émanant du Programme Alimentaire Mondial, pour pouvoir continuer la prise en charge de 100 000 enfants malnutris jusqu’en décembre, le PAM a besoin de 2,6 millions de dollars.

“Il est crucial que ces enfants malnutris continuent d’être assistés », a indiqué Moumini Ouedraogo, Représentant du PAM à Madagascar. « Un éventuel arrêt de la prise en charge risque de détériorer davantage leur état nutritionnel déjà inquiétant ».
Le taux de malnutrition aiguë chez les enfants de moins de cinq ans est de 8,2% au niveau national. Dans le sud, ce taux atteint ou dépasse le seuil de 10%. Les dernières évaluations indiquent que presque la moitié des Communes (47%) dans le sud sont en situation d’urgence nutritionnelle. La situation continue de se dégrader à Ampanihy, une zone qui est en urgence nutritionnelle depuis le deuxième trimestre 2019. Le retard de cette prise en charge, qui coïnciderait avec le début de la période de soudure, est préoccupant pour le Gouvernement de Madagascar.
« La situation dans le Sud résulte des effets conjugués de la sécheresse chronique et de l’insuffisance de la résilience de la population. Pour résoudre de manière pérenne le problème du Grand Sud, il est indispensable de renforcer des solutions plus structurelles », a précisé le Docteur Lucie Solofonirina, Coordinatrice Nationale de l’Office National de Nutrition (ONN).
Depuis octobre 2018 à ce jour, l’ONN et le PAM – en appui au Gouvernement de Madagascar -et en collaboration avec les Organisations non gouvernementales, fournissent une assistance nutritionnelle aux enfants malnutris de moins de cinq ans des régions Anosy, Androy et Atsimo Andrefana.
La prise en charge de la malnutrition aiguë modérée consiste à distribuer aux enfants malnutris des produits nutritionnels spécifiques adaptés à leurs besoins pour permettre leur guérison, ainsi qu’à faire la promotion des bonnes pratiques nutritionnelles dans leurs familles à l’aide de conseils nutritionnels et de démonstrations culinaires.

TR.

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