Le personnel de la Direction Générale de la Pêche et d’Aquaculture du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP) exprime son ras-le-bol et manifeste pour demander la mise en place d’un ministère indépendant. Les employés de la Direction Générale observent ainsi une grève depuis hier, à Ampandrianomby.
Pour eux, le secteur Pêche occupe un rôle non négligeable dans le développement du pays. Avec ses nombreux lacs, ses 5 000 km de littoral et sa zone économique exclusive ultramarine, Madagascar dispose de potentialités considérables en matière de pêche maritime et continentale. Ce secteur est porteur de devises. En 2017, par exemple le ministère de la Pêche avait généré des recettes de plus de 500 milliards d’Ariary soit 7% du PIB national, a rappelé un employé de cette Direction générale qui s’est exprimé sous couvert de l’anonymat. Cependant, cette performance est loin d’être atteinte depuis que le ministère a été réduit en Direction Générale au sein du MAEP.
Le personnel de la Direction Générale de la Pêche et d’Aquaculture désapprouve la politique visant la suppression des organismes rattachés. Il a cité, entre autres, le Centre de Surveillance de la Pêche (CSP) ; l’Unité de Développement de la Pêche (UDPA), l’Unité de Statistique Thonière (UST) d’Antsiranana ainsi que l’Unité de Recherche Langoustière (URL) de Taolagnaro. Ces fonctionnaires du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche ont déclaré, hier, qu’ils continueront de faire la grève jusqu’à satisfaction de leur requête.
L’association des pêcheurs et des collecteurs a grossi les rangs des manifestants, hier, à Ampandrianomby. Ils ont dénoncé la lenteur et le retour en arrière, en ce qui concerne le traitement des dossiers au niveau de cette Direction Générale, au vu de l’organigramme actuel. Situation qui, d’après les grévistes, favorise l’exploitation illicite de nos ressources halieutiques.
Vola R
