Suite à un appel à manifestation d’intérêt, la Société Aéroport de Madagascar ADEMA vient de confier la gestion et l’exploitation de huit aérodromes secondaires du pays à des sociétés privées pour une durée de cinq ans. Et il ne s’agit là que d’un début.
La gestion des aérodromes de Manakara et Analalava revient au groupe Filatex, celle d’Antalaha à Harold Aéroport. La société Floribis sera en charge de la gestion de l’aéroport de Vohémar, le groupe Spice Oil de celui de Mananara Nord. Le groupe Nera BTP a remporté le contrat de gestion de Maintirano, le consortium SEAVa celui d’Antsirabe et enfin Aéro Sud-ouest celui de Morombe. Ces opérateurs sont également prêts à investir pour améliorer ces aérodromes a noté Joël Randriamandranto, ministre des transports, du tourisme et de la météorologie en marge de la signature de ces contrats de gestion qui s’est déroulée hier à Anosy. Ils bénéficieront d’abord de subvention mais l’objectif est de faire en sorte qu’ils soient autonomes. Cela a été réitéré par Herison Andriamihafy, directeur général de l’Adema. Des vols commerciaux réguliers auront lieu pour leur permettre de percevoir des recettes. Cela concernera aussi bien le transport des passagers que les frets, ces régions ayant tous des intérêts économiques considérables.
Nul besoin de rappeler que l’ADEMA est une structure délégataire de pouvoir de l’Etat en matière de construction, de gestion et d’exploitation des aéroports et aérodromes ouverts à la circulation aérienne publique. Depuis 2017, elle était en quête d’un partenariat avec des sociétés locales pour la gestion des 44 aérodromes secondaires du pays.
Open Sky
Au cours de la cérémonie d’hier, le ministre Joël Randriamandranto a également mis en exergue l’importance de l’open sky. La signature d’hier constitue un grand pas selon ses dires. Près de dix aéroports seront transformés en aéroports internationaux selon ses dires. 18 sociétés ont soumissionné pour gérer ces aéroports avec Adema et 9 d’entre eux ont été pré-sélectionnés. Ils devront soumettre leurs propositions d’ici fin Mars. Les études et les travaux d’extension de ces aéroports pourront commencer dès cette année et d’ici trois ans, ils pourront recevoir des vols longs courriers. Les vols directs constitueront une porte ouverture au développement de l’économie régionale.
C.R
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