heures. Depuis la déclaration du Président Rajoelina de l’existence de 3 cas confirmés de coronavirus à Madagascar, les ruées vers les banques, les pharmacies et les marchés ont été constatées dans les grandes villes du pays. Dans la capitale, les prix des produits de première nécessité et de quelques denrées alimentaires ont quintuplé en quelques heures. Les masques de protection médicale, les gels antibactériens, l’alcool thérapeutique deviennent rares dans les pharmacies d’Antananarivo.
Tout ceci pour dire qu’il y a besoin de coordonner les actions tant du niveau des gouvernants que des gouvernés. Les gouvernants doivent impérativement démontrer leurs actions en mettant au pas les priorités en vue d’éradiquer cette maladie. Force est de constater que jusqu’ici, ce sont des véhicules 4 roues motrices et des camions publicitaires qui circulent dans les rues de la capitale. Combien ont-ils coûté à l’Etat ? Ces véhicules sont-ils réellement d’une nécessité urgente pour venir en aide à la population ? Sommes-nous encore dans une période de campagne électorale ? Apparemment, on n’a pas encore trouvé la bonne méthode dans cette lutte contre la pandémie du Covid-19. Où sont les barrages sanitaires à l’heure où nous parlons, et les contrôles stricts dans les déplacements ainsi que les surveillances dans les transports en commun ? Jusqu’ici, on vit dans la crainte sans que les gouvernants ne puissent donner une assurance aux gouvernés en matière de transparence ainsi que sur la bonne marche du quotidien des citoyens malgaches.
Si le volet social a pris un petit désordre ce week-end, comment l’aspect économique va-t-il se manifester ? Le secteur du tourisme est, pour l’instant, frappé de plein fouet par cette crise sanitaire. Les secteurs de la restauration, des services et de l’industrie vont certainement suivre si la situation n’est pas maitrisée. « Gouverner, c’est prévoir ! ». Il faut que les dirigeants soient prévoyants pour amortir les chocs susceptibles d’être générés par cette pandémie. Les gouvernés, eux aussi, auront la lourde tâche de se préparer pour la redynamisation de notre économie. L’équilibre entre les gouvernants et les gouvernés devra être parfait pour éviter le chaos.
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