La grogne s’accentue dans le secteur du transport en pleine pandémie de coronavirus. Pas plus tard qu’hier, les transporteurs desservant les zones nationales ont effectué une manifestation à l’entrée de la gare routière Andohatapenaka pour demander l’ouverture des transports régional et national.
“Noana izahay”, “Filoha, avelao hiasa fa mosary izahay”, “Mba jereo zahay fa noana”. Les banderoles étaient éloquentes devant la gare routière « Maki » d’Andohatapenaka hier. Les professionnels du transport sur la ligne nationale et régionale ont depuis, entamé une grève illimitée. Ils ont effectué un sit-in devant l’entrée de la gare. Ils revendiquent la reprise de leurs activités suspendues depuis le début des mesures de confinement, le 21 Mars dernier. « Trois mois sans travail, nous n’avons plus de quoi se mettre dans la bouche, nos familles sont affamées. Nos loyers, les écolages de nos enfants ne sont plus payés » ont scandé ces professionnels du transport national et régional.
Ils se plaignent également d’être traités comme des citoyens de seconde zone. « Nos confrères de la ligne urbaine dans la commune d’Antananarivo et ceux des suburbaines ont bénéficié des aides venant de l’Etat, mais certains d’entre nous n’ont pas encore bénéficié de ces aides » ont rapporté les manifestants hier à Andohatapenaka.
Selon ces chauffeurs et propriétaires de voitures des zones nationales et régionales, des rencontres et pourparlers avec le ministère du transport ont déjà eu lieu mais qui n’ont pu résoudre leur problème. « Nous sommes prêt à suivre à la lettre toutes les consignes et mesure sanitaires imposées mais il faut nous laisser travailler » ont fait savoir les grévistes.
Ces chauffeurs et propriétaires des « Taxi-brousse » ont déjà émis ce souhait de retravailler la veille de la dernière prise de parole du président de la République. Mais avec la prolongation de quinze jours de l’urgence sanitaire dans le pays, il leur est encore impossible de reprendre le travail. Ils demandent à avoir une rencontre avec les responsables de l’Etat pour trouver une solution à leur problème.
Ces transporteurs ont souligné qu’ils manifesteront chaque jour jusqu’à ce que leur revendication soit entendue, et que seul le lieu changera.
Velo Ghislain
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