Madagascar n’a pas échappé à la pandémie de coronavirus avec 1138 cas confirmés et 9 décès enregistrés hier.
Le gouvernement malgache a obtenu un financement par le Fonds des Nations-Unies pour la Population UNFPA associé au Royaume de Norvège et au gouvernement du Japon, pour renforcer la lutte et la gestion du coronavirus chez les femmes enceintes ainsi que la prévention des violences basées sur le genre VBG. Ce financement est destiné aux services de transport gratuit des femmes enceintes qui ont été mis en place dans les régions les plus touchées par le coronavirus, notamment les Régions Analamanga, Atsina-
nana et Haute Matsiatra. Près de 800 femmes en ont déjà bénéficié.
Les effets directs et indirects de cette pandémie creusent encore plus les inégalités et la vulnérabilité y compris les violences basées sur le genre VBG. Les femmes et les filles sont face à la violence de toutes sortes causée par leur partenaire, sans compter les grossesses précoces ou non désirées. Tout cela lié au confinement.
En réponse aux victimes de VBG, la ligne verte 813 est opérationnelle depuis le 25 avril 2020 et à l’écoute de toutes les victimes de VBG de Madagascar. Pendant la période de confinement, le nombre des victimes enregistrées sur la ligne verte 813 passaient de 50 au cours de la semaine du 25 avril – 30 avril à 234 au cours de la semaine du 1er juin-7 juin. Plus de 2500 appels ont été reçus jusqu’au 7 juin parmi lesquels 808 de la part de victimes de VBG, 187 pour des cas de signalement, 962 pour des conseils et 160 pour plaintes. Les victimes ont reçu des conseils ou ont été dirigées vers des structures de prise en charge. Une psychologue étant disponible pour apporter les soutiens psychologiques aux victimes qui en ont besoin.
Hier, l’UNFPA a fait une dotation au Ministère de la Population de 2500 « kits de dignité » pour les femmes et les jeunes filles composés de besoins pour l’hygiène féminine et 1000 kits pour les femmes enceintes contenant en plus une couverture, des langes et trousseaux pour bébé. Ces kits seront destinés aux femmes sans abris, en situation d’handicap, détenues, femmes enceintes et filles les plus vulnérables dans les régions les plus touchées par le coronavirus.
Claudia R.
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