Loi de Finances Rectificative 2020 : Mesures fiscales ciblées et suppression des dépenses inutiles pour préparer la relance économique

La balle est maintenant dans le camp des deux chambres du parlement. Le projet de loi des finances rectificatives au titre de cette année 2020 prévoit de limiter les dépenses de l’administration et d’alléger les impôts et taxes de certaines entreprises.

Le projet de Loi des Finances Rectificative 2020 entend anticiper la relance économique post-pandémie. La crise sanitaire liée à la maladie de Covid-19 a sérieusement impacté le budget de l’Etat. Le gouvernement prévoit ainsi une perte des recettes fiscales de l’ordre de 1.272,6 milliards d’Ariary due entre autres aux allégements fiscaux.
Plusieurs secteurs sont concernés : l’hôtellerie, la restauration, le textile, l’industrie extractive, le transport et les commerces. Ce sont ceux qui sont les plus affectés par la crise. De même, le projet de LFR prévoit le rehaussement du seuil d’assujettissement de la Taxe sur la Valeur Ajoutée à hauteur de 400.000.000 Ariary, la modification de l’échéance de déclaration des entités réalisant des revenus exonérés à l’Impôt sur les Revenus (IR) ainsi que la hiérarchisation de l’intérêt de retard en fonction du chiffre d’affaires ou revenus des contribuables.
En ce qui concerne les dépenses de l’Etat, l’exécutif sera beaucoup plus exigeant en matière de contrôle. Il est inscrit dans le projet de Loi des Finances la nécessité d’une autorisation préalable du Premier ministre et du président de la République de tout engagement financier supérieur au seuil fixé par le gouvernement. Et afin de réduire les dépenses de l’Etat, il a été décidé que les dépenses superflues de l’ensemble des départements ministériels soient supprimées. Il s’agit de toutes dépenses liées aux fêtes et cérémonies, colloques, séminaires, ateliers ainsi que les frais de déplacements extérieurs.
Dans le cadre de ce projet de Loi des Finances Rectificative 2020, le taux de croissance est estimé à 0,8% et ce, en dépit de la récession mondiale. Madagascar prévoit d’enregistrer un déficit de 700 millions d’USD en termes de Produit Intérieur Brut.

Marc A.

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