Les étudiants de nos universités tirent la sonnette d’alarme sur la précarité de la situation dans laquelle ils se trouvent. Bon nombre d’entre eux souffrent du confinement. Faute de vivres.
“Près de 3.000 universitaires d’Antananarivo (Ankatso et Vontovorona) sont confinés dans les campus depuis le début de l’état d’urgence sanitaire ». Ces précisions, rapportées hier sont de l’Association des Etudiants des 22 régions de l’Université d’Antananarivo. Au tout début de la crise sanitaire, ils avaient bénéficié de l’opération « Tsena Mora », suivie plus tard de la distribution de vivres par le ministère de tutelle, puis de l’opération « Vatsy Tsinjo ». Mais depuis le déconfinement progressif, ils déclarent n’avoir rien reçu. «Nous demandons la mise en œuvre d’un plan social et sanitaire pérenne pour protéger les universitaires », a déclaré Mara Matokiazy, chargé de communication, tout en ajoutant : « Cela nous permettra de subvenir à nos besoins en cette période de crise, mais de nous renforcer également contre le coronavirus. »
Depuis la déclaration du président Andry Rajoelina pour une rentrée universitaire au mois de mars 2021, les réactions fusent de partout. Le groupe d’étudiants qui a rencontré la presse hier, a indiqué que leur association est la seule habilitée à parler au nom des étudiants du campus. «Nous nous opposons à toute demande formulée pour que les universitaires confinés puissent rejoindre leur ville d’origine. Un tel déplacement ne fera qu’amplifier la propagation du coronavirus et exposer nos familles à des risques de contamination ».
Par ailleurs, selon les précisions apportées par le Directeur Général de l’Enseignement Supérieur « Il faut attendre la réunion de la Conférence des Présidents et des Recteurs d’Institutions de l’Enseignement Supérieur COPRIES pour fixer le calendrier de la fin d’année universitaire en cours et de la rentrée universitaire. Tout dépendra également de l’évolution de la situation sanitaire.» D’après ces étudiants, l’attente de la date officielle devrait se faire dans un climat d’apaisement.
Par ailleurs, ils mentionnent que la situation pédagogique varie d’un établis-
sement et d’une filière à l’autre. «Si les uns ont déjà entamé l’année universitaire 2019-2020, d’autres s’apprêtaient à commencer l’année universitaire lorsque l’état d’urgence sanitaire a été déclaré. Certains établissements n’ont même pas encore bouclé l’année uni-
versitaire 2018-2019 », a tenu à préciser Manato, un des universitaires confinés.
Ces universitaires souhaitent vivement que la ministre Elia Béatrice Assoumacou ne soit pas en charge de deux départements ministériels (ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et ministère de l’Education Nationale).
Claudia R.
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