Quelque peu relégué au second plan, le sujet des trafics de stupéfiants revient sur le-devant de la scène.
La Grande Île constitue une plaque tournante du trafic de drogues dures. De source informée, ces substances psychotropes proviennent généralement du Pakistan, du Moyen-Orient ou encore de l’Amérique Latine entre autres, pour être ensuite acheminées vers d’autres pays. En dépit de l’actuelle suspension des vols commerciaux due à la fermeture des frontières, les trafics se poursuivent et se font via d’autres moyens (frets et cargo).
Pour la douane, cela lui rend la tâche un peu plus difficile, mais elle ne baisse pas les bras pour autant. «D’importantes quantités de drogues dures, d’un poids total de 3,756 kg, ont été saises par la Brigade des stup de la Douane malgache au cours de ces derniers mois », indique un communiqué. Pour ne pas éveiller les soupçons, les trafiquants ne manquent pas d’imagination pour faire passer leurs marchandises à travers les différents contrôles de la douane.
Le 22 juin 2020, 1.063 grammes d’héroïne ont été dissimulés dans les parois d’un réfrigérateur, à destination de Douala et 1.593 grammes cachés dans les parois d’une glacière, à destination du Libéria. Le 11 août 2020, 500 g de métamphétamine ont été saisis. Ils ont été dissimulés dans le moteur d’un aspirateur, en provenance de Kampala-Ouganda. Le 19 août, 600 g d’héroïne ont été découverts enfouis dans la doublure du fond de paniers en fibre naturelle, à destination de Sydney. Un homme de nationalité nigérienne avait été appréhendé.
« Une demande de destruction de ces drogues dures a été adressée au Pôle Anti-Corruption. La marchandise saisie est actuellement sécurisée par la Direction générale des douanes en attendant la décision de justice ordonnant sa destruction », indiquent les différents responsables. Le numéro vert de la DGD, 360, est disponible pour une communication directe en toute discrétion et sécurité.
Recueillis par Claudia R.
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