L’alliance syndicale «Randrana Sendikaly » maintient sa revendication : « les travailleurs impactés par la crise devraient jouir d’une aide non remboursable ». Vendredi dernier, une cinquantaine de syndicalistes se sont rendus au palais de Mahazoarivo pour remettre au Premier ministre une pétition contenant plus de 10.000 signatures collectées ainsi qu’une copie de la lettre de l’Organisation Régionale Africaine de la Confédération Syndicale Internationale CSI-Afrique, adressée au président de la République malgache.
« Etant donné que ces travailleurs sont en difficulté, certains sans salaire ou très endettés, une aide sous forme de prêt(…) serait une charge supplémentaire», précise Kwasi Adu Amankwah, SG de la CSI Afrique dans cette lettre. « Tout en reconnaissant les difficultés rencontrées dans la gestion de cette crise, les solutions de financement de la reprise économique ne devraient pas se faire au détriment des travailleurs », poursuit-il. Il insiste sur la nécessité de reconsidérer la décision entérinée en Conseil des ministres du 12 août 2020 pour que des aides substantielles soient octroyées aux travailleurs.
Le SG de la CSI Afrique lance également un appel au rétablissement du dialogue avec les partenaires sociaux tant concernant les initiatives de gestion de la pandémie que dans l’exécution du plan de résilience économique. Et ce, en garantissant un environnement propice au plein exercice de la liberté syndicale et de la reconnaissance effective du droit à la négociation collective afin d’assurer une paix sociale nécessaire dans cette période assez particulière.
«Une fois de plus, nous n’avions pas été reçus à Mahazoarivo, mais nous n’allons pour autant pas baisser les bras. Nous y retournerons à moins que l eprésident Andry Rajoelina ne réponde à nos revendications dans son intervention télévisée de ce soir (ndlr, hier soir) » annonce l’alliance syndicale.
Claudia R.
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