Le pays va entrer en période de soudure dans un mois. Une saison qui a toujours été critique pour Madagascar, où l’Etat doit prendre en charge les besoins nutritionnels des populations vulnérables dans les localités à faible accès à l’eau potable. L’urgence est de mise. La députée du district d’Amboasary -Atsimo a alerté les autorités centrales de la situation qui prévaut dans sa circonscription. Les images qu’elle a publiées sur les réseaux sociaux font état de situation de détresse. Des enfants et des personnes âgées, décharnés, squelettiques, signes palpables de famine. La publication parle également de 8 enfants récemment décédés de malnutrition aiguë dans le fokontany d’Ankilimarovahatse.
Les partenaires internationaux de Madagascar n’ont pas ménagé leurs efforts pour venir en aide aux villageois en détresse en leur apportant un appui nutritionnel. Il en est ainsi des Etats-Unis, via l’USAID, en étroite collaboration avec le Programme Alimentaire Mondial (PAM). Ces derniers vont distribuer à partir de ce mois de novembre un lot de 8.330 tonnes d’aide alimentaire à 350.000 nécessiteux.
Ces partenaires internationaux ont dressé un lourd bilan de la malnutrition à Madagascar. Ils estiment à 100.000 le nombre d’enfants de 6 districts du sud de Madagascar atteints de malnutrition aigüe dont 19.000 cas graves. Une étude qu’ils ont menée depuis fin juillet à ce jour fait également état de 550.000 personnes sous-alimentées, soit le quart de la population du sud de Madagascar.
La situation est grave ! La mobilisation doit être générale afin d’épargner aux populations du sud une crise humanitaire catastrophique. Il y a une urgence humanitaire, mais aussi d’infrastructures de développement intégré. Sans une prise en main rapide des autorités, la famine fera encore longtemps des ravages dans cette partie du pays.
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