Durant l’état d’urgence sanitaire, la plateforme syndicale «Randrana Sendikaly» s’est mobilisée pour protéger les droits des travailleurs dans un contexte difficile. «Nous avons reçu plus de 70 doléances par jour » révèle Barson Rakotomanga, secrétaire général du Syndicalisme et Vie de Société ainsi que coordonateur de « Randrana Sendikaly ». La plupart concerne le non paiement par les employeurs des cotisations à la CNaPS et au Service Médical InterEntreprise SMIE alors que les montants sont prélevés mensuellement sur les salaires. Par ailleurs, Barson Rakotomanga a remarqué qu’à l’issue des six mois de chômage technique, des travailleurs ont été licenciés. Certains ont été réembauchés dans la même entreprise, mais en tant que travailleur journalier.
Différentes actions ont été entreprises par la plateforme syndicale ces derniers mois, notamment la collecte de 11.000 signatures pour revendiquer le non remboursement des aides auprès de la CNaPS. «Nous avons en effet estimé qu’à situation exceptionnelle, il devrait y avoir des mesures exceptionnelles» a rappelé notre interlocuteur. Actuellement, même si l’état d’urgence sanitaire a pris fin et que des « aides remboursables » ont été octroyés dans le cadre du « Tsinjo Fameno », près de 100.000 travailleurs sont encore en situation de détresse. «D’autres appuis de l’Etat s’imposent », de l’avis de notre interlocuteur.
C’est pour capitaliser les acquis des différentes actions menées durant l’état d’urgence sanitaire que la plateforme syndicale organise un atelier de trois jours à Antaninarenina depuis hier. Une descente sur terrain aura lieu le 29 octobre pour s’enquérir de la situation des travailleurs. Des solutions seront proposées au cours d’une séance de restitution qui aura lieu le 30 octobre prochain.
Claudia R.
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