La démocratie en Afrique est en proie à l’usage massif des réseaux sociaux et les campagnes de désinformations. Certes les réseaux sociaux deviennent une manne financière des opérateurs en téléphonie mobile dans le monde, mais ils deviennent unn moyen d’expression de toutes les couches sociales sous couvert de la liberté d’expression. Ils deviennent par conséquent source d’influence politique d’une part et source de déstabilisation à travers des campagnes de désinformation d’autre part.
Infox et fact-checking sont des mots devenus banales pour les techniciens des réseaux sociaux et les médias internationaux. Des fausses informations montées de toutes pièces sont lâchées volontairement sur la toile et gavées au quotidien aux internautes notamment aux utilisateurs des réseaux sociaux. De leur côté, les médias internationaux essayent de ramener l’opinion à la raison à travers le principe de « fact-checking » visant à contrecarrer ces fausses informations ou « infox ». Cette initiative est soutenue par les géants de l’informatique et propriétaires d’entreprises de réseaux sociaux réunis dans le GAFA diminutif de Google, Apple, Facebook et Amazon.
Les décideurs politiques et les propriétaires des entreprises de réseaux sociaux se battent contre ce nouveau crime du monde cybernétique. La désinformation qui mine la démocratie. Rien qu’en 2019, Facebook a pu démanteler un réseau de désinformation, « lié à la Russie », opérant dans certains pays africains. 35 comptes, 53 pages et sept groupes, ainsi que cinq comptes Instagram responsables de campagnes visant plusieurs pays du continent africain, auraient été fermées par Facebook. Ce réseau tentait notamment d’influencer l’opinion en Côte d’Ivoire, en RDC, au Cameroun, à Madagascar, au Mozambique, en Centrafrique, au Soudan et en Libye.
Madagascar n’est pas épargné par ce phénomène qui ternit l’image de la démocratie. Dans la Grande Île, s’exprimer dans les réseaux sociaux devient une habitude. Mais faute de cadre légal et de moyens de contrôle, les formes d’expressions deviennent de plus en plus violentes depuis ces 5 dernières années. Insultes, délations, prostitution, proxénétisme et diffusions de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux deviennent le quotidien des unités de la police en charge de la cybercriminalité. Avec 1,7 millions de facebookers recensés rien qu’à Analamanga, les autorités ont du pain sur la planche pour arriver à utiliser à bon escient les réseaux sociaux et d’éviter la déliquescence de la société malgache.
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