Des montagnes d’ordures sont visibles dans de nombreux quartiers de la capitale. C’est le cas non loin de l’enceinte FOFIFA Ampandrianomby. «Des camions du SAMVA viennent collecter les ordures mais la quantité est telle qu’ils devraient revenir plusieurs fois pour dégager le tout, et ce n’est pas le cas. Avec la chaleur étouffante, l’odeur nauséabonde et le manque d’eau dans notre quartier, c’est devenu invivable», se plaint Clotilde, une habitante du quartier.Le volume d’ordures est en moyenne de 1000 tonnes dans la capitale. «En cette période de l’année avec les litchis et les mangues, il peut atteindre 1300 tonnes », note Simon Randriatsiferana, secrétaire général du ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène. La capacité de collecte d’ordures du SAMVA n’est que de 300 à 400 tonnes par jour. «Environ 700 tonnes d’ordures par jour s’amoncèlent alors ici et là. La situation est pire lorsque le Samva est confronté à une quelconque difficulté. Il devrait être doté de plus de moyens matériels et financiers afin de pouvoir mener à bien sa mission», poursuit ce responsable.
A titre de rappel, le SAMVA est rattaché au ministère de l’Eau depuis 2008. En décembre 2019, le président Andry Rajoelina avait annoncé que la Commune Urbaine d’Antananarivo reprendrait la tutelle de ce service. Depuis la soirée du 25 novembre, la CUA a décidé de s’investir dans l’opération de ramassage des ordures ménagères.
Saison pesteuse
«Les actions menées devront être renforcées pour une ville propre, surtout en cette saison pesteuse », soutiennent ceux qui habitent à proximité des bacs à ordures. Récemment, le ministre de la santé publique Jean Louis Hanitrala Rakotovao a mis l’accent sur l’importance de la vigilance. «Il est nécessaire de consulter un médecin dès l’apparition de symptômes liés à la peste. Il peut s’agir de fièvre soudaine, de ganglions ou de douleurs thoraciques. Dans ce cas, il est impératif de se rendre immédiatement au centre de santé le plus proche », informe le ministère pour sensibiliser la population.
Claudia R.
Imprimer
