La veille des périodes de fêtes est généralement marquée par une flambée des prix. C’est pour mettre fin aux hausses injustifiées et pour coordonner le marché tout au long de l’année que les représentants du ministère de l’industrie, du commerce et de l’artisanat se sont réunis hier avec les responsables des marchés et les associations des consommateurs.
Au cours d’une réunion qui s’est tenue hier à Anosy, l’opération « vidin’entana » se tiendra du 1er décembre 2020 à fin février 2021, a annoncé Lantosoa Rakotomalala, ministre de l’industrie, du commerce et de l’artisanat. Elle permettra d’informer les consommateurs et de pouvoir contrôler les prix des marchandises et leur qualité.
Des panneaux seront installés dans les marchés de la commune urbaine d’Antananarivo et des communes suburbaines. Ils mettront en évidence les informations indispensables que doivent connaître les consommateurs : les prix des marchandises qui doivent être affichés et les dates de péremption. Les étiquetages des produits doivent contenir des inscriptions en malgache, en français ou en anglais pour que les usagers puissent connaître leurs compositions.
Les consommateurs et les responsables des marchés ont également le droit de vérifier les vignettes de validité des instruments de pesage souvent source d’escroquerie. La ministre a par ailleurs indiqué que le projet de loi de finances initiale 2021 comporte un budget pour le programme « Refy», qui servira à contrôler les normes des différents instruments de mesure, y compris les jauges des stations d’essences.
Structure des prix
«Pour dénoncer les hausses exagérées des prix des PPN comme le riz, des prix de référence devront être mis en place », soutiennent de nombreux responsables des marchés. De son côté, l’administration affirme qu’une structure de prix a été instaurée. «En ce qui concerne le riz, la marge est de 150 Ariary par kilo en moyenne et de 1.000 à 1.500 Ariary par sac. Le prix de référence doit se baser sur cette structure des prix », précise la ministre.
Afin de détecter les irrégularités, une coopération étroite devrait se faire entre les responsables des marchés, les associations des consommateurs et le ministère. L’association des droits des consommateurs soutient que les prix du riz ne devraient plus être inscrits sur les ardoises à la craie. «D’autres supports devraient être utilisés car les ardoises peuvent être facilement modifiées. Dès que les commerçants apprennent qu’une descente a lieu, ils modifient rapidement les prix. ».
D’autres réunions en petit comité sont prévues se tenir afin de coordonner les différentes actions à entreprendre pour lutter contre les spéculations, les rétentions de stocks et protéger ainsi les consommateurs.
Claudia R.
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