Plus que sept jours avant les fêtes de fin d’année et les rues de la capitale s’animent. La marée humaine de tananariviens qui inondent Analakely, Behoririka et Mahamasina a nécessité l’intervention de la police nationale et de la police municipale pour mettre un peu d’ordre dans la circulation. Les piétons sont invités à respecter les lignes qui leurs sont dédiées sur les trottoirs et les marchands ne peuvent étaler leurs produits que sur les espaces réservés.
Malgré la crise, il y a une forme de détermination des Malgaches à passer Noël et le Nouvel An dans la joie et l’allégresse. Lors de son discours de clôture de la session parlementaire, Christine Razanamahasoa présidente de l’Assemblée nationale a lancé un appel à la trêve politique pour une paix et une sérénité exemplaire durant la fête de la Nativité et celle de la saint Sylvestre.
Cet appel a-t-il été entendu par les acteurs politiques et surtout les parlementaires ? La question se pose vu que les deux chambres du parlement ont multiplié les actions visant à perturber le système politique à travers des outils légaux en leur possession. Les enquêtes parlementaires des deux chambres qui seront toujours actives durant les fêtes, ne vont certainement pas ramener ce climat de paix et de sérénité du moins dans le contexte politique. Les sénateurs ont mis en place 4 commissions d’enquête pour faire la lumière sur des faits concernant le gouvernement. En réponse à cette démarche, l’Assemblée nationale a institué une commission d’enquête remettant en cause l’une des plus grandes réalisations de l’ancien régime : l’extension des aéroports d’Ivato et de Nosy Be. Certes, ces investigations vont apporter des éclaircissements sur l’opacité de certaines affaires qui ont fait la une des journaux mais elles pourront mener à une bataille hargneuse au sein de la classe politique.
Au moins, le conseil du fampihavanana malagasy joue encore son rôle en dépit de plusieurs critiques à son encontre dans le cadre de la réconciliation nationale. En amnistiant une bonne vingtaine de personnes en cette fin d’année, des politiciens et des victimes de crises politiques vont passer des fêtes en famille. En tout cas, les Malgaches ne souhaitent qu’une chose après cette année éprouvante : passer les fêtes dans la liesse et la tranquillité.
Imprimer
