«Au marché, le riz s’achète encore à 600 Ar voire 700 Ariary le kapoaka. La baisse du prix du riz n’est que des paroles en l’air », s’indignent des consommateurs. Les contrôles effectués par l’équipe du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat ont toutefois permis de constater que du riz est vendu sur certains étals entre 520 à 550 Ar le kapoaka,. « Il s’agit de riz avec 25% de brisures, des fragments de grains de riz concassés au champ pendant le séchage, la mouture ou le transport, ou lors du décorticage et autres manipulations. En d’autres termes, pour un sac de 50 kg, 25% des grains de riz présentent des brisures. Ils sont de type poreux, fragmentés, sans pour autant être défectueux » précise le MICA.
Le sac pour ce type de riz se vend entre 85.000 et 87.000 Ar auprès des grossistes de la capitale et entre 92.000 à 93.000 Ar pour ceux de Toliara. Le sac acheté auprès des importateurs à Toamasina, vaut entre 76.000 et 78.000 Ariary, et 84.000 Ariary à Toliara.
Au mois d’octobre dernier, la ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat avait annoncé que 45.000 tonnes de riz étaient attendues avant la fin de l’année 2020 pour faire face à la période de soudure. «Considérant la production de 2020 et la pluie qui fait défaut, le riz local (vary gasy) est encore difficilement disponible et le prix est conditionné par la production des agriculteurs. Le riz importé couvre suffisamment les demandes des consommateurs et nous en vendons beaucoup » témoigne un détaillant de Toliara.
« 2020 a été difficile pour notre production de riz à cause du manque de pluie. En 2019, nous avons pu remplir 2 charrettes avec 2 parcelles de terrain. Aujourd’hui, il nous faut au moins 6 parcelles de terrain pour espérer remplir ces 2 charrettes » déplore pour sa part Solo Randriamiarisoa, agriculteur.
Les grossistes de la capitale devraient vendre le riz local entre 105.000 et 115.000 Ar le sac. Le kilo devrait avoisiner les 2.500 Ar le kilo chez les grossistes, soit 350 à 700Ar le kapoaka auprès des détaillants. Et ce, conformément à la structure des prix début janvier qui vient d’être publiée.
Le MICA rappelle les dispositions de l’article 2 de la Loi 2018-2020, selon lequel «Les prix des biens, produits et services sont librement déterminés par la loi de l’offre et de la demande. Toutefois (…) le Gouvernement peut prendre, contre les hausses ou les baisses excessives des prix, des mesures temporaires motivées par une situation de crise, des circonstances exceptionnelles, une calamité ou une situation manifestement anormale du marché dans un secteur déterminé (…) »
Claudia R.
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