La compagnie nationale recherche actuellement un directeur général pour piloter son redécollage, après avoir traversé de nombreuses zones de turbulence.
Le processus de recrutement du nouveau directeur général d’Air Madagascar, confié à un cabinet privé vient d’être lancé. Il succèdera à Besoa Razafimaharo qui avait démissionné de son poste en décembre 2019. Depuis janvier 2020, l’intérim a été assuré par Hanitra Rasetarinera qui occupait déjà le poste de directrice générale adjoint chargée des finances d’Air Madagascar.
Le nouveau DG doit impérativement être de nationalité malgache. Il aura à appliquer le business-plan tant attendu, qui permettra à Air Madagascar de reprendre son envol. Annoncé initialement pour fin septembre, puis reporté à maintes reprises, ce business-plan se fait attendre.
A titre de rappel, le Plan «Alefa 2027», fruit du partenariat entre Air Madagascar et Air Austral prévoyait une première phase de redressement d’une durée de trois ans (2017-2020), et une seconde phase (2020-2027) de croissance, avec une prévision de chiffre d’affaires de 420 millions USD à terme, et un taux de rentabilité de 4,6%. Mais le divorce entre les deux compagnies a été consommé au bout de deux ans de mariage.
Le nouveau Conseil d’Administration a été ensuite renouvelé suite à la rupture de ce partenariat. Il est composé de Mamy Rakotondraibe à la présidence, Rinah Rakotomanga à la vice présidence, de Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison et Ihajambolatiana Ranjalahy comme représentants du MEF, ainsi que de Andrianavalomanana Razafiarison, Patrice Raoull et Raharomampiandra Lolona, comme représentants de la CNaPS.
En novembre dernier, le PCA d’Air Madagascar Mamy Rakotondraibe avait mis l’accent sur la nécessité de relever le niveau de digitalisation et de pallier à de nombreuses failles. «Les retards dus à des pannes techniques avec des pénalisations à payer génèrent des dépenses non prévues, aggravant les difficultés financières. En amont, il faut repenser à la manière de gérer l’avion pour éviter les faits inhabituels qui pourraient être évitables » avait-il indiqué.
De l’avis de nombreux observateurs, le défi sera de taille pour celui qui occupera le poste de DG d’Air Madagascar, surtout dans ce contexte de crise sanitaire qui impacte sur l’ensemble du secteur aérien.
C.R
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