La Fondation pour la Biodiversité et les Aires Protégées de Madagascar FAPBM s’engage de subventionner pour 10.453. 858.118 Ariary (2.735.722 USD) le Système des Aires Protégées de Madagascar (SAPM) pour l’année 2021. Ce financement permettra d’assurer les charges de fonctionnement, les activités de développement local et de conservation de 35 aires protégées. Il sera également utilisé pour faire face aux situations d’urgence qui menacent la biodiversité et la conservation (à travers le Fonds d’intervention Spéciale) dans les aires protégées, et aussi pour renforcer la capacité de nouvelles aires protégées…et la liste n’est pas exhaustive.
Pour rappel, le Système des Aires Protégées de Madagascar SAPM a été gravement impacté par les restrictions sanitaires de la pandémie Covid-19 en 2020, qui risquent de perdurer cette année. Le tourisme est l’une des principales sources de revenus des aires protégées. « La crise COVID-19 a amputé d’un demi-milliard de dollar les recettes touristiques attendues pour Madagascar depuis janvier », selon les estimations officielles rapportées par la FAPBM.
Les moyens à disposition des gestionnaires des aires protégées ont donc fortement diminué face à des menaces grandissantes. Selon une étude réalisée par l’université d’Helsinki, « 29 aires protégées sur 123 ont subi plus de feux en 2020 comparativement à 2019, dont 6 avec une augmentation drastique ». Entre avril et juillet, des braconniers ont été arrêtés par les autorités avec des tortues radiées dans le sud-ouest du pays. Au mois de mai, 200 hectares de mangroves ont été défrichées à Ambanja. Les activités illégales comme le charbonnage et les défrichements sauvages ont aussi augmenté. La situation d’urgence sanitaire a également a rendu vulnérable les communautés locales, qui dépendent de ces aires protégées. Artisans, pêcheurs et agriculteurs ont été victimes de la baisse drastique des prix. Sans accès au marché, ils ont dû vendre leurs produits au dixième du prix normal dans certaines régions.
La FAPBM lance un appel pour contribuer au financement pérenne de la conservation de la biodiversité de Madagascar : « Cette catastrophe sanitaire a mis en relief la solidité du mécanisme de financement de la FAPBM, mais elle a aussi souligné l’incapacité de la Fondation à répondre à tous les besoins du SAPM. Aidez-nous à faire plus pour que la biodiversité abritée au sein des aires protégées puisse jouir d’une longévité exceptionnelle et assumer ainsi leur rôle de support de vie pour les générations à venir,» a énoncé Sahondra Rajoelina, Présidente du Conseil d’administration de la FAPBM. Dans un proche avenir, la FAPBM sera amenée à suivre de manière plus précise ses impacts.
C.R
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