La société civile malgache s’est mobilisée pour apporter sa contribution dans le cadre d’une réponse d’urgence à la pandémie du coronavirus. C’est ainsi qu’est né le mouvement «Tantsoroka Covid-19 Madagascar» qui a œuvré pour la création d’un environnement sanitaire et social apaisé dans une situation exceptionnelle et urgente. Ce mouvement financé par Open Society Initiative for Southern Africa OSISA a été le fruit d’une collaboration entre Autisme Madagascar et ses partenaires (Ordre des Médecins, Coalition des Radios…).
Avec la recrudescence des nouveaux cas de coronavirus, plus d’un estiment que Madagascar est déjà dans la deuxième vague. «Nous espérons que nos bailleurs vont continuer à nous soutenir» a indiqué Mbolatiana Raveloarimisa, présidente de l’Association Autisme Madagascar et non moins, initiateur du mouvement Tantsoroka Covid. «Selon les communications officielles, la situation est maîtrisée à Madagascar. Mais lorsqu’on prétend que tout va bien, les bailleurs cherchent d’autres pays à aider. D’où les plaidoyers que nous effectuons ces derniers pour que nous puissions poursuivre notre contribution dans la lutte contre la pandémie » a-t-elle enchaîné.
A titre de rappel, depuis le mois de mars 2020, le mouvement a réalisé plusieurs actions sur trois volets qui ont été rapportés à la presse hier, à Ambohidahy. Il s’agit d’un appui au personnel médical constitué d’équipements de protection individuels et de formations, de dotation de moyens de nettoyage et de désinfection des structures sanitaires, ou encore d’une vaste campagne d’information, de communication et d’éducation. Des soutiens ont par ailleurs été apportés aux personnes vulnérables à travers une distribution de kits alimentaires pour les personnes âgées et les personnes en situation de handicap…).
Mbolatiana Raveloarimisa n’a pas manqué d’évoquer les difficultés subies par les autistes durant l’état d’urgence sanitaire. Les enfants autistes sont habitués à une routine quotidienne et les changements brusques peuvent les déstabiliser et entraîner des crises. Ils n’ont pas compris pourquoi soudainement ils ont dû rester chez eux durant le confinement ni pourquoi ils devaient de nouveau reprendre le chemin de leur école spécialisée. Les éducateurs ont dû reprendre à zéro les enseignements transmis a-t-elle déploré. «Lorsque l’état d’urgence sanitaire est décrété, des mesures spécifiques devraient être prises pour les enfants autistes, entre autres, pour que les écoles spécialisées puissent continuer à leur fournir le cadre et les activités dont ils ont besoin, dans le respect des différents gestes barrières » a-t-elle conclu.
Claudia R.
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