Le continent africain accuse un certain retard dans le cadre de la vaccination contre la covid-19. Si les européens recensent 4 millions de vaccinés, en Afrique on n’en compte que 30.000 et seulement 25 ont utilisé le produit de Pfizer-BioNtech avance l’OMS.
Les Seychelles, le Maroc et l’Égypte n’ont pas attendu l’Union Africaine ni l’OMS pour vacciner leur population. Ces pays ont utilisé le vaccin Sinopharm fabriqué en Chine. La Guinée quant à elle a utilisé le vaccin russe Spoutnik V. Des décisions prises de manière urgente en vue de protéger leurs pays d’une catastrophe sanitaire.
Madagascar n’est pas encore à ce stade apprend-on. En dépit d’un conseil favorable à une campagne de vaccination d’une partie des scientifiques malgaches, les autorités montrent une grande frilosité. Jusqu’ici, les autorités malgaches recommandent toujours les remèdes traditionnels améliorés à base d’artemesia pour guérir du coronavirus. Alors que dans le monde entier, c’est une course infernale contre la montre pour immuniser la population par la vaccination. Une population immunisée signifie la fin de la pandémie avec un retour à la vie normale : réouverture des frontières, relance économique, retour des investisseurs… et avant tout sauver des vies.
Le conseil scientifique malgache demeure très discret à l’heure où la circulation de la covid évolue de manière dangereuse et nous emmène directement vers une deuxième vague. Dans les coulisses, certains avancent que Madagascar peut bénéficier de la politique de vaccination de l’Afrique si les autorités malgaches en font la demande à travers le mécanisme Covax et avec l’appui de la Banque Mondiale. En effet, l’Union africaine va commencer de distribuer 270 millions de doses à compter d’avril prochain comme l’a annoncé Cyril Ramaphosa, son président.
