« L’eau est une ressource précieuse et indispensable avec des enjeux stratégiques tant en valeur économique que sociale » s’est exprimée hier Voahary Rakotovelomanantsoa, ministre de l’Eau, l’Assainissement et l’Hygiène. Et pourtant, à Madagascar, 57% de la population n’ont pas accès à une source d’eau améliorée et l’accès à l’eau potable présente une grande disparité avec 69% de la population en milieu urbain et 30% seulement en milieu rural.
« La combinaison de plusieurs technologies innovantes (énergie renouvelable, utilisation de jeton….) autour de l’accès à l’eau potable crée un écosystème local communautaire et vertueux » a-t-elle indiqué. Ces systèmes permettent notamment l’accès et le rationnement automatique auprès des points d’eau. C’est dans ce cadre que l’ONG Ran’Eau et le pS-Eau en collaboration avec le ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène ont organisé hier au Motel Anosy une rencontre institutionnelle entre les organismes étatiques et les acteurs du secteur de l’eau, assainissement et hygiène EAH.
Cette rencontre, en partenariat avec le projet Welight a permis d’ amorcer des réflexions à partir des retours d’expériences des acteurs sur diverses technologies innovantes pour faciliter l’accès à l’eau potable en milieu rural. Il est aussi prouvé que l’installation des infrastructures d’adduction d’eau ne suffit pas pour améliorer l’accès de la population à ce service essentiel de base de façon durable. La pérennisation de ces infrastructures dépend de plusieurs paramètres indépendants, comme le mode de gestion, la préservation des ressources en eau, le consentement des usagers à payer, la professionnalisation des acteurs, le système d’information, l’utilisation de nouvelles technologies…. La présentation de l’annuaire des acteurs de l’EAH de la région Analamanga s’est tenue par la même occasion.
En marge de cette rencontre, la ministre Voahary Rakotovelomantsoa a également évoqué la désalinisation de l’eau de mer qui permettra de faire face aux problèmes d’insuffisance d’eau dans le Sud. « Des hôteliers l’ont déjà appliqué au sein de leur établissement. Comme les équipements sont arrivés, le processus de désalinisation dans le Sud débutera prochainement et se fera à une plus grande échelle » note-t-elle.
Claudia R.
