La conjoncture politique est devenue de plus en plus tendue ces dernières 72 heures. Les évènements de la semaine dernière ont creusé le fossé entre l’opposition et le régime. Rumeurs de démission du premier ministre, théorie d’une fuite du chef du gouvernement, appels violents sur les chaines audiovisuelles, coupures d’antenne … Des provocations loin d’apaiser le monde politique et inquiétantes pour le monde des affaires. Nos concitoyens se trouvent dans une confusion totale.
La situation de crise s’est envenimée depuis le 6 février lorsque l’opposition avait réuni une foule estimée à 5.000 personnes à Imerinkasinina. Une opposition devenue virulente face à des dirigeants qui répliquent de manière acerbe sur les réseaux sociaux et les médias. Miara-Manonja des opposants contre Tambatra des pro-régimes, une escalade qui peut devenir une menace réelle.
Les forces de l’ordre eux mettent en garde contre tout acte déplacé. Les menaces d’arrestations prônées par les hommes du régime ne sont pas à écarter à l’allure où vont les choses.
Face à cette situation, le mutisme des organes de réconciliation tels que le Conseil du fampihavanana malagasy (CFM), les Eglises, et les instances internationales inquiète. Certes, le problème est d’ordre politique, mais que les responsables à tous les niveaux se lèvent pour empêcher l’avènement d’une crise sociale et politique dans un pays en pleine convalescence de la pandémie de la covid-19.
L’humilité, une disposition dont personne ne veut faire preuve jusqu’ici que ce soit de la part des opposants ou des gouvernants, l’Etat de droit, le respect, le droit de manifester, la paix, le développement, la vérité, ce sont les seuls mots auxquels aspire le peuple. Les troubles et l’anarchie, que certains hommes politiques contre ou proche du régime veulent instaurer, n’ont certainement pas leur place dans le pays.
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