«Les informations qui circulent selon lesquelles le Plan Emergence Madagascar sera financé par Al Qaïda ne sont pas fondées » a affirmé le ministre des Mines et des Ressources Stratégiques Fidiniavo Ravokatra. Le Plan Emergence Madagascar tant attendu suscite en effet des réactions ici et là. Certains parlent de coquille vide et d’autres parlent d’un financement à hauteur de 8 milliards USD d’Al Qaïda.
« Avant même d’accéder au pouvoir, le président Andry Rajoelina avait déjà une vision de l’émergence du pays à travers l’Initiative pour l’Emergence de Madagascar IEM qui prévoyait des stratégies pour développer Madagascar. Les différents aspects de développement ont été pensés » selon les précisions du ministre. Des étapes ont été franchies ces deux dernières années à travers notamment la mise en place de nombreuses infrastructures. Pour ce qui est des ressources minières, la mise en place d’une réserve d’or est une grande première pour le pays. Cela permettra d’avoir une économie forte et de soutenir la monnaie nationale qu’est l’Ariary.
Le ministre Fidiniavo Ravokatra a également évoqué les 73,5kg d’or qui continuent de défrayer la chronique. Il estime que cette affaire fait suite aux efforts entrepris par l’Etat pour assainir le secteur. « Force est de constater que le rapatriement de devises a fait défaut lors des exportations légales d’or qui ont eu lieu. 280 millions USD n’ont pas été rapatriés en 2018-2019. D’où la décision de suspendre l’exportation aurifère le temps d’assainir et d’instaurer une meilleure traçabilité. Mais certains ont eu recours à des manœuvres illicites».
A titre de rappel, une société basée à Dubaï revendique la propriété de ces lingots et souligne que la marchandise proviendrait du Mali. Le ministre a indiqué qu’il existe un véritable réseau dans cette affaire. «Les négociations diplomatiques avec l’Afrique du Sud pour rapatrier les 73,5 kg d’or se poursuivent. L’or provient de Madagascar et appartient à Madagascar. Nous luttons pour que cette richesse puisse être rapatriée et contribuer au développement du pays ».
Le ministre s’est aussi exprimé sur les difficultés quotidiennes rencontrées par la population, notamment la hausse des PPN et les difficultés d’approvisionnement en eau. «Des mesures sont déjà mises en œuvre pour ne citer que « le vary tsinjo » face à la cherté du prix du riz ou la mise en place des « forages » qui permettra de pallier au gap de production en eau » a-t-il conclu.
Claudia R.
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