Les manifestations se sont multipliées ces derniers temps à Madagascar. D’Antananarivo à Antsiranana, en passant par Toamasina, des mouvements de revendication ont vu le jour. Les étudiants, le personnel médical ou encore de simples citoyens, tous entendent monter au créneau soit pour manifester leurs revendications, soit pour réclamer leurs droits.
Force est de constater qu’à Madagascar, les manifestations sont généralement réprimées à coup de gaz lacrymogène ! Or, selon Amnesty International, le droit de manifester est un droit fondamental. Le droit international stipule que « le droit de manifester ne devrait pas être soumis à une autorisation préalable », les manifestations publiques sont donc présumées légales.
Un droit visiblement restreint, voir bafoué, si on s’en réfère aux traitements que les forces de l’ordre réservent aux manifestants locaux! Les autorités maintiennent que les manifestations sont réglementées de façon à prévenir les troubles à l’ordre public. Ce qui n’est pas le cas, hormis celle de l’opposition jugée douteuse. Les paramédicaux ainsi que les étudiants sont persuadés que leurs mouvements sont légitimes car ils ne font que revendiquer leurs droits. Des indemnités ou des bourses d’études impayées depuis des années, on peut aisément les comprendre. Ils ne sont pas là pour faire une « excursion », l’objectif principal étant d’interpeller les autorités face à la précarité de leur situation.
De l’avis des observateurs, la paranoïa justifiée par une conjoncture politique agitée, pousserait les autorités à prendre des mesures musclées. C’est compréhensible certes, mais qu’on ne confonde pas contestations politiques et revendications purement sociales. Les autorités sont tout de même en mesure de discerner le bon grain de l’ivraie !
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