Le tourisme a été le premier secteur à avoir été impacté par la crise sanitaire en 2020. Si des actions sont menées pour promouvoir le tourisme local, le tourisme international se limite à Nosy-be avec des restrictions quant aux pays d’origine. A genoux, le secteur peine à se relever.
A quand la réouverture totale des frontières ? Nul ne le sait. « Un comité a été mis en place avec le ministère des transports, du tourisme et de la météorologie, avec d’autres ministères pour préparer aussi bien la réouverture des frontières que la reprise effective du tourisme » a affirmé Aina Raveloson, PCA de la Confédération du Tourisme de Madagascar CTM.
«Est-ce que nous sommes dans la deuxième vague ? On le ne sait pas. Mais force est de constater que les cas positifs se multiplient et que la prudence est de mise » indique-t-elle. Les opérateurs touristiques espèrent que lorsque la situation se décantera, l’Etat prendra une décision. Pour eux, l’absence de visibilité sur un délai de reprise des voyages pénalise toute perspective de projection des entreprises. «On ne demande pas une réouverture imminente des frontières, mais un calendrier devrait être convenu d’un commun accord pour pouvoir se préparer».
A titre de rappel, le secteur tourisme représente près de 10% du PIB . « Le secteur a perdu dans les 500 millions USD soit 2.132 milliards d’Ariary de revenus qui généraient des salaires, des investissements et des impôts » selon les statistiques publiées en début d’année. La pandémie de la covid 2019 a fait perdre à l’industrie du voyage et du tourisme 90% de ses activités et une grande partie des salariés ont été mis au chômage et /ou ont perdu leur travail. Actuellement les hôteliers et restaurateurs des grandes villes peuvent fonctionner partiellement grâce au marché local. D’autres acteurs comme les tours operators, les agences de voyage… n’ont plus de clients et donc plus aucune ressource.
Parmi les différentes revendications de la CTM, l’Etat a répondu favorablement à près de 50% d’entre elles, et le dialogue se poursuit. Des mesures d’atténuation ont été accordées en 2020 pour ne citer que le report des charges sociales, des factures de la JIRAMA et des échéances fiscales. Ces mesures devraient être étendues cette année d’après des opérateurs touristiques. « Nous espérons que dans la LFR 2021 ou la Loi de Finances Initiale 2022, des mesures d’allégement ou des baisse de taux d’imposition… soient accordées aux entreprises du tourisme. Les prévisions à l’international font part d’un retour normal du transport aérien en 2023. Les deux prochaines années, le secteur du tourisme continuera à faire face à des difficultés» soutient la PCA de la CTM.
Claudia R.
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