Le secteur de l’élevage est menacé. Les bovins ainsi que les chèvres et moutons sont en proie à une épidémie de fièvre de la Vallée du Rift. Trois régions de Madagascar sont principalement touchées, à savoir Vatovavy fitovinany, Diana et l’Atsimo andrefana. Rien que pour Vatovavy Fitovinany, 473 bovidés sont morts de cette maladie et 576 autres déclarés officiellement porteurs du virus.
Une plaie de plus pour le pays qui est confronté à une explosion de la pandémie de coronavirus aggravée par le variant sud-africain et que les autorités sont débordées. La population est à bout ! Et il y a de quoi alimenter la psychose car selon le ministère de l’élevage, il s’agit d’une zoonose, c’est-à-dire d’une maladie animale qui se transmet à l’homme.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la maladie provoque des pathologies autant chez l’animal que chez l’homme. Les infections humaines sont parfois sévères et résulte d’un contact avec les organes d’animaux malades, d’une ingestion de viande contaminée ou de piqures de moustiques. Encore heureux qu’aucun cas d’infection sur un humain n’ait encore été notifié à ce jour, mais il faut noter que cette épidémie n’en est qu’à ses débuts.
De toutes les régions de la Grande Île, la capitale figure en tête de liste des principaux consommateurs de viandes.
Avec la gabegie qui caractérise le système d’approvisionnement local, comment discerner les viandes saines de celles infectées? Une chose est sure, même si cette maladie est parfaitement curable, la prudence est toujours de mise. Lorsqu’on va au marché pour se procurer de la viande, il est fortement conseillé d’approcher les boucheries professionnelles, titulaires d’autorisation de vente en bonne et due forme. Au moins, leurs produits devraient faire préalablement l’objet d’un contrôle sanitaire avant leur mise sur le marché. Et par précaution, il faut revenir aux bons vieux conseils de grand-mère, à savoir bien cuire les viandes avant de les manger. Cela a prouvé son efficacité lors de l’épidémie de la fièvre de la Vallée du Rift à Madagascar en 1979.
Selon l’OMS, le taux total de létalité pour l’homme demeure toutefois très variable d’une épidémie à l’autre, mais s’établit globalement à moins de 1% pour les épidémies qui ont été étudiées sur le continent africain. Mais ne vaut-il pas mieux prévenir que guérir ?
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