Le secteur du tourisme est toujours en berne en dépit de la promotion du tourisme local et de l’affluence des vacanciers dans certaines localités en cette période de vacances scolaires. C’est surtout le tourisme international qui fait vivre le secteur.
« Les manques à gagner sont estimés à près de 800 millions d’euros entre mars 2020 et mai 2021 pour le secteur hôtellerie et restauration » ont rapporté récemment des responsables de la Confédération du Tourisme de Madagascar (CTM). Thierry Rajaona, président du Groupement des Entreprises de Madagascar (GEM) a fait remarquer que de nombreuses entreprises du tourisme ont fermé et les aides reçues sont minimes. Il estime qu’une ouverture des frontières de façon intelligente devrait se faire. « Seuls les touristes vaccinés devraient être admis à l’intérieur du territoire ».
Le président du GEM loue l’initiative de l’Etat de prioriser les acteurs du tourisme pour la campagne de vaccination et insiste sur la nécessité d’intensifier les efforts pour restaurer la confiance des touristes. “Des mesures particulières doivent être prises dans les destinations très prisées comme Sainte-Marie ou Nosy-Be”. Jonah Ramampionona, président de l’association des Tours Opérateurs Professionnels (TOP) Madagascar, précise que « le secteur fait vivre 2 millions de personnes ». Il estime qu’il est nécessaire d’avoir un calendrier permettant une ouverture progressive des frontières. Pour l’heure, il n’y a aucune visibilité quant à la réouverture des frontières. «Non seulement nous sommes vaccinés, mais nous avons également suivi différentes formations. Nous souhaitons nous entretenir directement avec le président Andry Rajoelina pour lui exposer la situation réelle du secteur aux fins de nouvelles dispositions.»
De nombreux économistes soutiennent qu’au-delà de son rôle de pourvoyeur de devises et de générateur d’emplois, le développement du tourisme devrait permettre de soutenir l’Ariary qui s’est dépréciée durant la crise sanitaire.
C.R
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