‘‘Les chiffres sur la violence subie au quotidien par les enfants donnent la chair de poule. Outre la prise en charge des victimes, des actions d’information, de sensibilisation et de formation sont menées en vue de leur protection», d’après Koloina Andrianilaina, présidente de l’ordre national des psychologues de Madagascar (ONPM). Des études réalisées à Madagascar font état de 8 enfants sur 10 subissant une discipline violente, 1 fille sur 4 âgée de 15 à 19 ans victimes de violence physique, 1 fille sur 10 victimes de violence sexuelle, et 1 enfant sur 2 travaillant. Les impacts de la violence sont multiples. Ils peuvent être d’ordre physique, émotionnel, social et, dans le pire des cas, entrainer la mort de l’enfant. Un dernier constat indique que les violences envers les enfants ont augmenté durant la crise sanitaire due au Covid-19.
Si la qualité de la prise en charge fait défaut, ces impacts pourront se prolonger dans le temps et porter atteinte au bien-être, à la croissance et à l’épanouissement de l’enfant tout en influant négativement sur sa famille et sa communauté.
Dans ce contexte, l’ordre national des psychologues de Madagascar a choisi spécifiquement « la prise en charge de l’enfant » comme thématique pour son congrès national de mercredi au Carlton d’Anosy auquel ont participé le ministère de la santé publique ainsi que le ministère de la population, de la protection sociale et de la promotion de la femme et soutenu par l’UNICEF Madagascar.
L’ONPM recense actuellement 39 psychologues en exercice dans le pays. «De nombreuses personnes viennent nous voir pour des cas de viol sur mineur(e)s, de violences entre enfants (à l’école)… Notre objectif est de donner plus d’informations et d’outils aux parents et acteurs sociaux afin de mieux accompagner les enfants victimes de violence et particulièrement les plus vulnérables avec des handicaps visibles ou non», a avancé la présidente de l’ONPM.
Promouvoir le bien-être psychosocial des enfants et leur entourage est une approche préventive, et une priorité pour l’UNICEF. « Ensemble, nous devons promouvoir un environnement où les enfants se sentiront en sécurité et grandissent loin de la violence, des abus et autre exploitation afin de développer au mieux tout leur potentiel », a souligné le représentant de l’UNICEF à Madagascar, Jean-François Basse. Selon ses dires, le «ministère de la santé publique et le ministère de la population, de la protection sociale et de la promotion de la femme peuvent compter sur l’UNICEF en termes d’appui financier et technique, parce que c’est un investissement qui doit être fait pour l’avenir de ce pays ».
C.R
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