Les médicaments ne sont pas comme des marchandises quelconques qui peuvent faire l’objet de vente ordinaire pour en tirer des bénéfices sans tenir compte de la santé des consommateurs », a précisé le Dr Tantely Rakotomalala, président de l’ordre national des pharmaciens lors d’une rencontre avec la presse lundi, à Nanisana. Quant aux professionnels du secteur pharmaceutique, ils approuvent l’ajournement du vote de la proposition de loi visant à modifier l’article du code de la santé, une proposition de loi qui a soulevé la polémique.
«Les professionnels du secteur pharmaceutique ne demandent pas la fermeture des dépôts de médicaments, mais plutôt leur déplacement, quitte à réduire la distance de cohabitation. Cet aspect peut être revu et corrigé à travers des négociations, et cela devrait, ipso facto, entraîner le retrait de la proposition de loi», ont expliqué hier le Dr Tantely Rakotomalala et le Dr Edwin Mora, président du syndicat des pharmaciens. Ce dernier estime que le ministère devrait organiser une table-ronde qui réunira grossistes, pharmaciens, dépositaires et parlementaires.
Les professionnels ont avancé différentes suggestions : «il importe de veiller à la qualité des médicaments qui parviennent aux dépositaires. Le circuit de distribution devrait être maîtrisé. Les médicaments importés, devraient faire l’objet d’autorisation de mise sur le marché. Nous proposons que les grossistes approvisionnent les pharmaciens, qui fourniront par la suite les dépositaires. Cela permettra un meilleur suivi », a suggéré le président du syndicat.
D’autres suggestions seront développées lors de la rencontre avec les différentes parties prenantes qu’aspirent les professionnels du secteur pharmaceutique.
CR
