Perte de salaire, licenciement, basculement dans l’informel, voire dans la pauvreté… autant d’impacts de la crise sanitaire sur les travailleurs. «Chacun doit mettre du sien pour renforcer les gestes barrières afin de rompre la chaîne de contamination. Autrement un nouveau confinement sera inévitable ; avec toutes les conséquences que cela entraînera », s’est exprimé hier Rémi Botoudi Henri, secrétaire général du syndicat SEKRIMA (Sendika Kristianina Malagasy).
Depuis l’an dernier, le SEKRIMA insiste sur la nécessité de mettre en œuvre les 4 axes essentiels répondant aux normes internationales du travail : stimuler l’économie et l’emploi – soutenir les entreprises, les emplois et les revenus – protéger les travailleurs sur les lieux de travail et instaurer un dialogue social en vue de solutions pérennes.
« Les impacts du coronavirus sur le marché du travail démontrent que les prévoyances sociales à Madagascar ne correspondent plus aux réalités », selon notre interlocuteur. Les discussions tripartites menées l’an dernier avaient permis d’aboutir à des propositions de réforme du code de travail. Les discussions se poursuivront avec la Commission de Régulation des Droits des Affaires (CRDA) afin de parvenir à la finalisation d’un nouveau projet de loi.
Par ailleurs, les conventions collectives font défaut dans les entreprises et doivent figurer dans les priorités de cette année des syndicats.
C.R
