Le séchage des fruits et légumes est un des moyens efficaces de les conserver. Il apporte également de la valeur ajoutée aux produits, tout en constituant une source de revenu viable. Depuis 2008, une Ong suisse, la CEAS, appuie et accompagne des producteurs et des transformateurs malgaches dans cette activité. « C’est une filière au potentiel énorme pour Madagascar et la collaboration en ce sens avec différents acteurs du secteur ouvre des opportunités de marché considérables », a indiqué le coordonnateur de l’ong, François de Monge.
Lors de la dernière récolte de litchis, plus de 70 tonnes de fruits avaient été détruites, a rappelé SEM Chasper Sarott, ambassadeur de la Suisse à Madagascar. D’ailleurs, à chaque saison, les pertes de production sont, au minimum, de l’ordre de 30% car les fruits, les légumes et les épices pourrissent ou deviennent avariés soit sur le site de récolte faute de preneur, soit durant le transport, soit encore sur le marché en raison de la mévente, selon les explications apportées par l’Ong CEAS.
Vendredi, un atelier de réseautages et de dégustation de fruits séchés s’est déroulé à la résidence de Suisse à Ambohibao, qui avait réuni l’ambassade de Suisse, le centre écologique Albert Schweitzer CEAS, le ministère malgache de l’artisanat et des métiers, le ministère de l’industrie, du commerce et de la consommation, le ministère des affaires étrangères, l’EDBM ainsi que différents partenaires. Le but est de créer une filière plus durable et équitable par la transformation locale des produits agricoles, de promouvoir une alimentation saine et de garantir une source de revenu aux paysans agriculteurs. L’ambassadeur suisse et les différents acteurs sont persuadés que le développement de cette filière est un gage de succès pour la création d’emploi et pour le rayonnement international du pays, la majorité des fruits séchés étant destinée à l’exportation.
C.R
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