Détournements et vols de véhicules. Tels sont les chefs d’inculpation de 14 individus incriminés dans la disparition de plusieurs véhicules de fonction du secrétariat exécutif du Comité national de lutte contre le SIDA (SE/CNLS). Le montant du préjudice est estimé à 4.311.800 000 Ariary.
Les prévenus ont comparu jeudi devant le pôle anti-corruption (PAC). Deux d’entre eux ont été immédiatement placés sous mandat de dépôt au terme de leur audition. Les autres ont bénéficié de liberté provisoire.
L’affaire remonte à 2016, où l’ancien dirigeant de cet organisme avait décidé de transférer le parc automobile vers des propriétés privées situées à Manakambahiny et à Alasora, alors qu’aucun contrat de location n’a jamais été établi à cet effet. Cette situation, créée à dessein, avait favorisé les complicités de vol et le détournement de ces véhicules publics. L’ancien Secrétaire exécutif du CNLS et l’ancien responsable de l’administration financière ont été soupçonnés d’avoir intentionnellement transgressé la procédure de gestion des véhicules administratifs en vigueur. Un chef de projet, en connivence, avait échangé frauduleusement une voiture 4×4 de l’administration par sa propre voiture défectueuse ; un chauffeur ayant le contrôle total du parc auto de Manakambahiny avait également ordonné à son fils, mécanicien, de s’emparer progressivement des pièces de rechange et de tous les accessoires des véhicules rendant finalement les 33 véhicules tout-terrain à l’état d’épaves. En outre, 5 véhicules 4×4 ont disparu sans qu’aucune mesure n’ait été prise à cet égard par les responsables.
Les investigations menées par le BIANCO, avec l’expertise des techniciens du garage administratif de l’Etat, ont permis de constater ces infractions et de déterminer la valeur des biens détournés.
Marc A.
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