‘‘Après avoir fait le point sur les essais cliniques sur le CVO+ curatif, la mission de l’OMS a recommandé aux sponsors de passer à l’étape de dépôt d’un dossier complet de demande d’autorisation de mise sur le marché auprès de l’Agence de Médicaments de Madagascar », rapporte le ministère malgache de la santé publique. Cela permettra ensuite une étude multicentrique comparant le CVO+ curatif aux traitements standards, avec un nouveau protocole. « Nous sommes aux côtés des autorités nationales, des chercheurs et du peuple malgaches pour poursuivre et amplifier les efforts de recherche et de développement de médicaments contre le Covid-19 et les autres maladies qui entravent le bien-être des populations », a indiqué le Pr Motlalepula Gilbert Matsabisa, président du comité consultatif régional d’experts sur la médecine traditionnelle pour la riposte au Covid-19 (REACT), au terme de leur mission à Madagascar, du 14 au 18 février.
À ce jour, 76 médicaments issus de la pharmacopée traditionnelle ont été approuvés par l’Agence de Médicaments de Madagascar, dont 26 inscrits dans la liste nationale des médicaments essentiels pour le traitement de pathologies courantes comme le paludisme, le diabète et l’hypertension artérielle. Dès l’apparition des premiers cas de COVID-19 à Madagascar en mars 2020, les institutions nationales de recherche en santé ont collaboré intensément pour explorer les options thérapeutiques endogènes, et proposer une démarche scientifique rigoureuse pour la valorisation de la pharmacopée traditionnelle dans le traitement de la maladie. Le Centre National d’Application de Recherches Pharmaceutiques (CNARP) dispose en son sein d’une unité de recherche clinique avec des chercheurs expérimentés et des infrastructures adéquates. «L’OMS salue les progrès impressionnants de Madagascar qui dispose d’une chaine complète de valorisation pharmaceutique, allant de la culture des plantes médicinales jusqu’à la mise sur le marché de médicaments dont la qualité, l’innocuité et l’efficacité ont été évaluées à travers des essais précliniques et cliniques, en passant par le partenariat public-privé pour la fabrication locale», a déclaré le Dr Marcellin Nimpa, représentant par intérim de l’OMS à Madagascar.
Recueillis par C.R
