Lors de son entretien avec Coffi Agossou, représentant de l’Organisation internationale du Travail (OIT) à Madagascar vendredi dernier, le ministre Edgard Razafindravahy a indiqué qu »Il faut former les Malgaches à devenir des mains d’œuvre émergentes ». M. Coffi constate que Madagascar dispose d’une main-d’œuvre de bonne qualité, ce qui a fait dire au ministre « qu’une telle qualité mérite d’être rémunérée à sa juste valeur, au lieu d’être catégorisée comme étant une main-d’œuvre abondante et bon marché, comme c’est le cas actuellement ».
Depuis le 2 janvier, l’Éthiopie a été exclue de l’AGOA, et 80% des entreprises textiles éthiopiennes ont fermé. Cette situation représente une opportunité à saisir car ceux qui ont investi en Éthiopie pourraient délocaliser vers Madagascar. Afin d’améliorer la qualité de la main-d’œuvre malgache, l’Organisation internationale du Travail a plusieurs projets dont celui du « Better Work» (meilleur travail) afin d’augmenter la compétitivité et la productivité malgache dans le secteur textile. Mais encore faut-il qu’il soit validé par les autorités. L’objectif est d’impulser l’image du « made in Madagascar » à l’échelle mondiale pour attirer les grands pays et les grandes marques à s’approvisionner au pays.
Par ailleurs, le ministre et le représentant de l’OIT se sont accordés à dire que certaines qualités personnelles ou « soft skills » devraient être intégrées dans le curriculum des formations professionnelles. Madagascar devrait également être promu acteur principal dans le domaine textile afin de faciliter les accords avec l’AGOA, l’UE … L’OIT pourra ensuite assister le pays dans la relance post-Covid du domaine textile.
C.R
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