Les poissons morts, échoués sur les rives du lac Emanakana, Taolagnaro ont été découverts à l’opposé du seuil de déversoir de QMM. Il a été constaté que les eaux de la rivière Mandromodromotra, au point de rencontre des eaux de relâchement de QMM, sont troubles. Cependant, aucun poisson mort n’a été observé dans ces eaux, « ce qui est fort étonnant », a indiqué hier, Ladislas Adrien Rakotondrazaka, ministre de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène en conférence de presse à son bureau d’Antsahavola. Toutefois, il a précisé que l’enquête suit son cours afin de déterminer les véritables causes de cet incident environnemental.
Des échantillons de ces poissons morts font l’objet d’analyses techniques et scientifiques à l’institut national des sciences et techniques nucléaires (INSTN). « Les résultats, qui devraient être publiés dans les plus brefs délais, permettront de corroborer l’hypothèse d’un empoisonnement de l’eau ou non par cette société minière», a annoncé le ministre. Il cependant reconnait cependant qu’une importante quantité « d’eau de pluie », générée par le cyclone Emnati, s’est accumulée dans les bassins de QMM. D’une capacité limitée, ces infrastructures risquaient de déborder. Ce qui a amené la compagnie à formuler une demande auprès des autorités aux fins de rejets d’eau. Une autorisation exceptionnelle leur a ainsi été délivrée par l’Autorité nationale de l’eau et de l’assainissement (ANDEA) « afin de prévenir d’éventuels risques environnementaux », toujours d’après le ministre.
Prônant la politique de « pollueur payeur », Baomiavotse Vahinala Raharinirina, ministre de l’environ-
nement et du développement durable, pour sa part, a brandi des sanctions sévères si la responsabilité de QMM est prouvée dans cet incident environnemental.
En attendant les résultats de ces analyses, des mesures de précaution ont été adoptées telles que l’interdiction des activités de pêche dans les eaux de Manakana, d’Ambavarano et d’Andrakaraka ainsi que l’interdiction de vente des produits de pêche provenant de ces sites. QMM a, en outre, été chargée de l’approvisionnement en eau potable et d’assistance alimentaire des communautés concernées, par le biais d’un système d’indemnisation et de la fourniture de matériel et équipements logistiques indispensables aux travaux d’investigation et d’échantillonnage.
L.R
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