Les dépenses en carburant de la JIRAMA sont conséquentes et la société d’Etat devra se décider à s’acquitter de ses dettes envers les fournisseurs, bien que le montant exact ne soit pas encore déterminé. Un audit est réalisé par l’Etat, selon l’annonce du ministre de l’énergie et des hydrocarbures Andry Ramaroson samedi dernier. « Sans pour autant accuser ni la JIRAMA, ni les pétroliers de détournement, force est d’admettre que les dépenses sont excessives. Il ne s’agit pas d’accepter systématiquement les factures présentées. J’ai interdit à la JIRAMA de payer les factures tant que celles-ci n’aient pas été soumises à l’audit de l’Etat».
Deux audits vont être réalisés, d’après Sambatra Ramiandrasoa, directeur général de l’énergie et des hydrocarbures. Le rapprochement des pièces comptables de la JIRAMA et celles des pétroliers est actuellement en cours, dans le cadre d’un audit financier. Il sera suivi d’un audit technique qui s’assurera de l’utilisation précise de la quantité livrée à chaque centrale. Il arrive en effet que du carburant soit livré à un site qui n’est même pas fonctionnel. Les audits permettront ainsi de déterminer les failles et irrégularités.
Le ministre Andry Ramaroson a, par ailleurs, indiqué que les différentes parties prenantes, y compris le groupement des pétroliers de Madagascar, la JIRAMA, l’office malgache des hydrocarbures (OMH) ainsi que le ministère de l’économie et des finances approuvent d’un commun accord la mise en place d’un nouveau système, plus transparent et plus crédible pour éviter de devoir réaliser des audits avant chaque paiement.
C.R
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